Il est bien certain que l’impressionnante série de rebuffades infligées
par Vladimir Poutine aux stratégies impériales ne pouvait laisser sans
réaction les états-majors occidentaux, mais du fait de leur propre propagande, ceux-ci ne peuvent ouvertement exposer à l’opinion publique l’ampleur de leur propre duplicité et s’y retrouvent bien empêtrés.
Au regard des premières réactions plutôt embarrassées des membres de l’OTAN, cet acte d’hostilité turc semble plus relever d’un cavalier seul d’Erdogan - probablement encouragé en sous-main par quelques jusqu’au-boutistes néo-cons prêts à jouer leurs derniers va-tout - qu’à une stratégie concertée et délibérée de Washington.
Pas encore résigné à avoir perdu la main sur le dossier syrien, le Sultan aura probablement tout à la fois voulu forcer la main de ses alliés et tenté de se venger de pertes associées tant aux perspectives d’extensions territoriales que lui ouvraient le conflit syrien qu’aux juteux business qu’il entretenait de longue date avec Daesh.
Cela s’apparente donc plutôt à un coup dans l’eau, mais nul ne doute que Moscou s’attache à rendre quelque jour au Sultan la monnaie de sa pièce, probablement d’abord par voies économiques et diplomatiques. Les premiers à pouvoir se réjouir des conséquences de l’incident devraient être les Kurdes turcs et syriens, désormais assurés de l’indéfectible soutien logistique et diplomatique de Moscou.
En espérant ne pas me tromper !
Cordiales salutations ! 