@bdpif@laposte.net
Bonjour,
Je pense que j’ai toujours tenu des propos cohérents concernant la torture pratiquée par les services secrets syriens : c’est intolérable un point c’est tout.
Là où je diverge avec vous, c’est quand vous en faites porter la responsabilité sur les épaules de Bachar al Assad en personne. Ce n’est pas lui qui a créé ces services et même avant 2011, je ne crois pas qu’il pouvait les contrôler. (Comme je ne crois pas qu’un président des Etats-Unis a le plein contrôle sur ses services secrets, pensez à la Baie des Cochons par exemple et rien n’a changé depuis.)
Bachar al Assad a reçu une éducation anglaise au contraire de son entourage qui a été formé par l’Union soviétique.
Il a été placé à la tête de l’Etat par un consensus des milieux d’affaires, des services secrets et de l’armée pour assurer la continuité après la mort de son père. Cette décision a été entérinée par une élection présidentielle suivant des normes qui sont différentes des nôtres mais qui correspondent aux coutumes régionales. Nous savons tous qu’il n’y a pas de démocratie parfaite, il n’y a que des systèmes moins mauvais que d’autres.
Les pressions occidentales et même russes étaient presque arrivées à grandement augmenter la démocratie en Syrie, mais ce qu’on demandait en plus a Bachar al Assad était un changement d’alliance, c’est à dire lâcher l’Iran, le Hesbollah et la Russie, et cela, Bachar al Assad ne pouvait le concéder.
La guerre civile du début avait été promue par des puissances extérieures. Il est à présent clair que le modèle à mettre en place était un islam politique sur le modèle des Frère musulmans. Cela a échoué partout ou cela a été essayé après les « printemps arabes ».
Les gesticulations des Occidentaux qui perdurent pour exiger le départ de Bachar al Assad ne sont rien d’autre que la continuité de l’idée de départ, le changement d’alliance, et la peur de perdre la face devant les opinions publiques.
Pour les morts civils, je ne donne aucun crédit à l’OSDH qui a un discours unilatéral. Il n’y a aucun doute que des femmes et des enfants sont victimes des bombardements mais si c’était délibéré, les victimes se compteraient par dizaines de milliers par mois.
Quand DAECH ou un de leurs frères siamois arrive, la plupart des habitants fuient d’où les millions de réfugiés qui rappelons-le, se réfugient majoritairement dans les zones loyalistes. Quand les islamistes repartent, les habitants reviennent.
Oui, l’armée syrienne s’est retirée de territoires exposés aux menaces pour éviter les pertes. Elle tient très bien les bastions utiles où se trouve la majorité de la population.
On peut ergoter longuement sur les termes qu’on emploie pour désigner ceux qui luttent contre les troupes loyalistes : terroristes, rebelles, insurgés etc. même mercenaires vu qu’ils touchent une solde mais cela ne m’ôtera pas de l’idée que ces combattants luttent inutilement vu que des lois d’amnistie existent et qu’un processus de changement politique existe avec Bachar al Assad