@Fergus
Le
Fonds Anne Frank qui siège à Bâle en Suisse, essaye de récupérer quelque
25 000 lettres, documents et photographies qu’il a prêtés en 2007 à la
Fondation Anne Frank dont le siège se trouve aux Pays Bas. La fondation
hollandaise, elle, soutient qu’elle est la propriétaire légale d’une partie de
ces archives.
La
dispute gronde dans les tribunaux depuis 2011, mais elle a été révélée à la
presse quand un des membres du conseil d’administration de la fondation suisse,
Yves Kugelmann, a accusé l’organisation hollandaise d’utiliser des méthodes
douteuses : “Dans les années 1940, la famille Frank avait vu ses biens saisis
par les Allemands et leurs complices – aujourd’hui, une institution hollandaise
essaye à nouveau de faire une confiscation.”
Une
porte parole de la Fondation Anne Frank, Maatje Mostart, a déclaré à
l’Associated Press que son organisation a essayé de régler discrètement le
différend. « Ce qui se passe est très triste, ».
Ce
n’est pas la première fois que les organisations de bienfaisance suisse et
hollandaise s’affrontent autour du patrimoine Anne Frank.
Si
Anne est morte dans un camp à l’âge de 15 ans, son père Otto a survécu et a
publié le journal intime de sa fille. Il a aidé à la mise en place de la Maison
Anne Frank et il a fait don de copie des écrits de sa fille à l’Etat
néerlandais avant de s’installer par la suite en Suisse où il a constitué le
Fonds Anne Frank.
Depuis,
les deux organisations ont essayé de travailler ensemble, mais elles ont mené
une bataille juridique dans les années 1990 quand le fonds basé à Bâle a tenté
d’obtenir l’exclusivité du droit à utiliser son nom. Son argument était que la
fondation [hollandaise] commercialisait le patrimoine Anne
Frank.
C’est
donc une histoire de famille et de légitimité sur des droits qui, s’ils
n’étaient pas juteux, n’intéresseraient personne. La mémoire est courte si la
motivation économique n’existe pas !