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Commentaire de Pyrathome

sur L'État d'urgence à 2 vitesses


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Pyrathome Pyrathome 1er décembre 2015 18:07

Olivier,

https://www.mediapart.fr/journal/international/011215/rwanda-les-preuves-dun-mensonge-francais
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Des documents militaires inédits, dont Mediapart et France Inter ont pris connaissance, montrent que l’armée française a laissé se perpétrer en connaissance de cause des massacres contre la minorité tutsie pendant le génocide au Rwanda en 1994, alors même que sa mission confiée par les Nations unies était de les empêcher. Ces documents sont aujourd’hui entre les mains de la justice.


Ils dormaient depuis vingt-et-un ans dans les archives secrètes de l’État. Des documents militaires inédits, dont Mediapart et France Inter ont pris connaissance, montrent que l’armée française a laissé se perpétrer en connaissance de cause des massacres contre la minorité tutsie pendant le génocide au Rwanda en 1994, alors même que sa mission confiée par les Nations unies était de les empêcher. Les faits se sont déroulés dans un intervalle de quatre jours – quatre jours en enfer – entre les 27 et 30 juin 1994, sur la colline de Bisesero, située à l’ouest du pays.

La justice enquête depuis bientôt dix ans sur la responsabilité de l’armée française pendant le génocide au Rwanda, au cours duquel 800 000 personnes ont été tuées entre avril et juillet 1994. L’affaire de Bisesero constitue aujourd’hui l’un des épisodes les plus révélateurs des compromissions françaises avec le régime génocidaire. Haut lieu de la résistance tutsie face aux milices et troupes gouvernementales hutues, Bisesero a été le théâtre de massacres qui ont coûté la vie à au moins 50 000 personnes durant la période du génocide. Pendant les quatre jours qui intéressent l’enquête, ouverte au tribunal de Paris pour « complicité de génocide », plus de mille Tutsis ont été méthodiquement assassinés, selon les estimations les plus fiables.


Cela fait maintenant vingt ans que, dans cette affaire, deux camps s’opposent. D’un côté, il y a ceux (journalistes, ONG et certains militaires) qui affirment que des contingents de l’armée française, membres de l’opération Turquoise de l’ONU, étaient au courant dès le 27 juin 1994 des massacres perpétrés à Bisesero, mais n’ont rien fait. De l’autre, il y a ceux, aux premiers rangs desquels les autorités françaises, qui assurent n’avoir découvert fortuitement lesdits massacres que le 30 juin, date à laquelle les premiers secours ont été portés aux rares survivants.

Plusieurs documents militaires récemment versés à la procédure du juge Claude Choquet sont susceptibles de tout changer au détriment de la version officielle, qui apparaît de plus en plus comme une construction mensongère.
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....game over !!


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