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Commentaire de JL

sur Michel Onfray se dégonfle : il quitte les médias


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Francis, agnotologue JL 1er décembre 2015 18:48

Je crois que beaucoup ici devraient lire cet article dont j’ai extrait pour eux ce passage :


La haine des causes : ’’En montrant que les candidats au jihad sont souvent issus des groupes sociaux qui subissent le plus la pauvreté et les discriminations (Manuel Valls n’avait-il pas dénoncé en janvier dernier, « l’apartheid territorial, social, ethnique » qui régnerait en France ?), en expliquant comment cela peut faire naître des frustrations et du ressentiment qui les rendent sensibles aux discours de haine, les sciences sociales n’absolvent pas les terroristes : elles décrivent des causes. Elles fournissent en même temps des pistes d’action (qui ne contredisent pas nécessairement une action répressive) pour que cela ne se reproduise plus. Caricaturer cela en « excuses sociologiques » révèle l’inquiétante « haine des causes » dont fait de plus en plus souvent preuve un monde politique et intellectuel qui semble ne plus savoir quoi faire, ni même quoi penser, des inégalités. Tous ces responsables seraient bien en peine, naturellement, de citer un seul sociologue qui aurait littéralement excusé un comportement répréhensible au nom des déterminismes que subirait son auteur. De même qu’on n’a jamais vu un chercheur déclarer devant une cour « ce n’est pas la faute du prévenu, Madame la juge, c’est la faute à la société ! ». Comme l’explique Bernard Lahire dans un livre à paraître en janvier prochain2, accuser la sociologie d’excuser les terroristes ou les malfrats relève d’une « confusion des perspectives » : « Comprendre est de l’ordre de la connaissance (laboratoire). Juger et sanctionner sont de l’ordre de l’action normative (tribunal). Affirmer que comprendre “déresponsabilise” les individus impliqués, c’est rabattre indûment la science sur le droit ». Car «  le savant étudie “ce qui est” et n’a pas à apprécier si ce qui est, est “bien” ou “mal” »."

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