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Commentaire de Ariane Walter

sur L'agonie d'un moribond : le FDG


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Ariane Walter Ariane Walter 9 décembre 2015 20:17

Réaction de Raoul Marc Jennar.


Vive la lutte des places !

J’ai reçu quelques informations à propos de l’accord entre le Front de Gauche, EELV et le PS en Ile-de-France pour le second tour des régionales. Elles concernent la part du gâteau obtenue par le PG de Jean-Luc Mélenchon. En guise de gâteau, on devrait plutôt parler de quelques miettes. Jugez-en :

« Après 21 heures de discussions et sur la base de l’accord Front de Gauche donnant, au vue (sic) du résultat de la liste Nos vies d’abord, au PG 4 éligibles en cas de victoire de Bartolone, nous sommes parvenus à l’accord suivant :
• 2 élus en cas de victoire de Pécresse (Eric Coquerel dans le 75 et Catherine Fayet dans le 77)
• 4 élus en cas de victoire de Bartolone sur la base d’un total PS+EELV+FG de 2e tour équivalent à l’addition du score des listes au premier tour (avec François Cocq dans le 93 et Raquel Garrido dans le 91)
• 6 élus en cas de légère augmentation du total PS+EELV+FG au 2e tour, nous avons en effet obtenu deux très bonnes places charnières qui se convertiront en éligibles si le total PS+EELV+FG est en progression (avec Aissa Terchi dans le 77 et Sarah Legrain dans le 75) »

Dans une assemblée régionale qui va compter 209 élus, le PG est assuré au pire de 2 sièges et au mieux de 6 ! Assurément, une représentation du PG qui va peser lourd dans les débats ! 

Voilà ce qu’ils ont obtenu en échange d’un ralliement au PS dont le PG, depuis sa création, n’a pas cessé de dénoncer les comportements et les orientations politiques ! 
Voilà ce qu’ils ont obtenu pour faire comme le PCF tant - et à juste titre - critiqué lors des municipales et des départementales ! 
Voilà ce qu’ils ont obtenu pour soutenir un des deux partis sur lesquels le MEDEF peut compter !

Alors qu’il n’y a en Ile-de-France aucune menace FN. Alors que Bartolone, Président de l’Assemblée nationale, est un des artisans de l’abandon du socialisme par le PS.

Pour obtenir quelques strapontins, on ignore la volonté exprimée par les militants et on renie l’orientation générale sur laquelle le parti s’est créé. Pour ceux qui y croyaient encore – je n’en étais plus – voici, une fois de plus, une illusion qui meurt, à la gauche du PS. 

Il y a aujourd’hui, en France, des centaines de milliers de déçus du PCF, du PS, des Verts, du NPA, du PG, d’Ensemble. On ne fera pas l’économie d’un débat de fond sur la responsabilité de ces partis politiques dans l’incapacité à construire une gauche éco-socialiste rassemblée, unie, en phase avec les défis de ce siècle, prête à se battre contre ceux qui font passer l’intérêt particulier avant l’intérêt général. A se battre comme savaient le faire nos grands aînés d’avant 1914, comme Jaurès. Avec ce courage-là. On ne fera pas l’économie d’un débat de fond sur la responsabilité des partis politiques dans le dévoiement de la démocratie représentative. Ils font partie du problème. Je doute qu’ils fassent encore partie de la solution. 

Le slogan « place au peuple » ne sera pertinent que lorsqu’il cessera d’être un slogan politicien, mais deviendra le cri du peuple lui-même.



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