Bonjour, alain
Je suis d’accord avec vous sur la différence existant entre le niveau national et le niveau régional en terme d’approche de l’offre politique. Sans doute cela a-t-il fortement joué dans le réflexe de « front républicain » au 2e tour, les électeurs ayant alors considéré prioritairement les enjeux locaux, même s’ils avaient voté au 1er tour sur un appartenance à un bloc d’idées de niveau national.
« Les caciques sont visiblement obsédés pour garder le pouvoir, ou le reconquérir, et leur autisme sur leur bilan est consternant. »
100 % d’accord.
C’est pourquoi je salue l’attitude de Xavier Bertrand, le seul des caciques des partis dominants qui a clairement compris la nécessité d’un changement en désignant les coupables : les partis de gouvernement qui, depuis 30 ans, à a gauche comme à droite, n’ont cessé de jouer la même partition en s’éloignant toujours plus du peuple, Xavier Bertrand se mettant lui même dans le lot des coupables. Leçon tirée des deux tours, il a annoncé se consacrer exclusivement à la région dans un esprit d’ouverture, et pour cela va démissionner de la mairie de Saint-Quentin et de son poste de député. Bravo !!!
D’accord enfin avec la mise en place d’une nouvelle étape de déconcentration, le jacobinisme à la française étant, par son excès de concentration, l’un des principaux vecteurs de blocage. Il suffit à cet égard de comparer les budgets des Länder allemands avec les régions françaises : à population égale, il sont près de 10 fois plus élevés. Mais il s’agit en Allemagne d’un état fédéral. Encore faut-il, pour accentuer la déconcentration en France, ne pas agir dans la précipitation ou en s’appuyant sur des stratégies partisanes. Là est le plus grand risque.