principale contradiction dans cet article :
“50 % des Français ne sont pas représentés à l’Assemblée Nationale !”
mais :
“l’abstention – à tous les niveaux et en toutes circonstances – doit être combattue ”
!!!
Il ne s’agit pas ici de tenir rigueur à l’auteur d’une erreur (ou faute) qui s’est malheureusement banalisée en France, et qui consiste à oublier allègrement le sens premier, réellement source de consensus, communément attribué au concept de démocratie : chaque citoyen ou citoyenne, devant se voir reconnaître, a priori, la même dignité, devrait disposer d’un égal poids d’expression officielle !
Dès lors, personne ne peut décemment s’arroger le droit d’interpréter ce qu’expriment les autres, et encore moins, les absences d’expressions !
Comment remettre en cause les institutions si l’on commence, librement, par les cautionner ?!
La liberté d’opter pour une tentative d’accord démocratique serait-elle crédible sans un respect total des expressions dissidentes ? sans la possibilité d’un appel à changer, ou seulement à faire évoluer ces institutions ?
Pourquoi refuser de voir la valeur (tout à fait respectable) de boycott, que peuvent recouvrir certaines abstentions ?
La légitimité, cohérente, a exiger des débats et actions pour faire évoluer notre régime politique peut-elle être revendiquée par celles et ceux qui prétendent se conformer au système de scrutin qu’ils ou elles viennent encore de cautionner par leur vote ? !!
Le seul fait de refuser d’envisager des efforts concrets pour tenter de mesurer plus finement l’étoffe de cette ’abstention’ considérée sans ménagement comme un paquet de linge sale, cela ne démasque-t-il pas un refus du respect en dignité appelé par le concept démocratique ?