Quand il parle de
culture, Ali Khamenei appuie où ça fait mal : il n’est
d’ailleurs pas le seul à être consterné par la sous-culture
américano-sioniste qui est en train de s’imposer en Occident via un
matraquage audiovisuel articulé sur la violence primaire ( via les
séries et jeux vidéo ) ou l’uniformisation marchande des
comportements ( y compris sexuels, pourtant le côté le plus intime
de l’être ), créateurs de frustrations chez ceux dont le
déclassement social interdit ou limite l’accès à la sainte table
de la consommation.
La vocation
universaliste du capitalisme contribue à l’émergence de ces guerres
qui sont bien d’une certaine manière, de civilisation : il faut imposer par la force une modernité
faisandée et orientée vers l’appauvrissement culturel
et la négation de l’esprit critique et en cela, le capitalisme rejoint dans ses objectifs les
religions monothéistes.
Il ne faut pas être
grand exégète pour comprendre que c’est à cette sous-culture
fondée par le capitalisme ( qui réserve la vraie culture à ses
élites et les chiures de mouche au vulgaire ) que fait allusion Ali
Khamenei et non aux racines gréco-romaines qui ont façonné notre
environnement et dont se revendiquent ceux qui sont souvent les
moins dignes de les représenter.
Un technopouvoir
insidieux imprègne toutes les couches de la société : l’ère
du numérique qui est, comme la langue d’Esope, la pire et la
meilleure des choses, est surtout en train d’éclater tous les codes.
Gare à celui qui
est allergique aux formes nouvelles de communication ou tout
simplement mesuré dans leur usage : il est considéré comme un
affreux ringard ; à cet égard, l’état islamique a très bien
reçu la leçon, il est en phase avec
les formes les plus modernes de propagande, il les maîtrise parfaitement. L’état islamique
communique quand le FN émet des grognements.
Notre substrat
culturel est devenu un des oripeaux dont se couvrent pour se donner
un genre beaucoup de ceux dont les comportements sont les plus
éloignés de notre héritage culturel.
Pendant qu’ils se
trompent ( qu’on les amène à se tromper ) de combat contre une
islamisation fantasmée alors que les Musulmans sont eux-aussi
laminés par la sous-culture consumériste, ils comblent leur vide
culturel par des apéros pinard/jambon, tout un symbole !