@Ruut
Ben, je ne dis pas autre chose !. Vu sous l’angle CO2, la fabrication des PV en chine fait qu’ils ne « remboursent » pratiquement jamais leur CO2. Dit autrement, le contenu CO2 d’un KW-h solaire est identique voire même supérieur à celui du mix électrique français.
Mais d’autres exemples existent. On parle souvent de la fermeture d’Arcelor en France comme une catastrophe industrielle. Mais ce n’est malheureusement pas la seule chose, vu sous l’angle environnemental, cela a sans doute permis d’économiser des rejets de CO2 à la France, mais en augmentant très largement les rejets au niveau mondial, qualité de l’électricité oblige. C’est donc aussi une catastrophe écologique !
Un exemple encore plus délicat : tant que l’on consomme du gaz ou du pétrole (50-100 ans selon les scénarios) il serait préférable de le produire chez nous pour éviter les transports. La décision de ne plus produire rend la France plus propre en exportant les problèmes ailleurs, mais coûte entre 3 et 20% (3% pour le pétrole de mer du Nord, 20% pour le gaz de Russie) de consommation supplémentaire, donc de CO2, pour l’amener à nos frontières.
Dernier exemple Franco-Français, lorsqu’en 1986 les habitants d’une région qui résiste encore aux envahisseurs, ont décidé d’interdire la poursuite de la centrale de Brennilis et la construction de centrales thermiques, ils n’ont pas arrêté de consommer de l’électricité pour autant. Moyennant quoi, la Normandie a vu fleurir ce type d’industrie, et depuis 30 ans, les pertes en ligne représentent entre 1 et 2% de plus que la moyenne française ! négligeable ? faites le calcul !
Oui il faut éviter les délocalisations et le transport qu’elles induisent c’est une condition essentielle pour diminuer les rejets de CO2 dans l’atmosphère.