En 2016, le politiquement correct continuera.
Vols et agressions sexuelles à Cologne
: 18 des 31 suspects sont demandeurs d’asile.
La hiérarchie policière locale est
accusée d’avoir dissimulé des faits « politiquement
incorrects ».
Le scandale ne cesse de prendre de
l’ampleur. 200 plaintes, dont 170 pour la seule ville de Cologne,
ont été déposées pour vol, agressions sexuelles ou viol,
perpétrés dans la nuit de la St-Sylvestre par de petits groupes
d’hommes ivres « d’apparence arabe ou maghrébine » selon les
témoins.
Hambourg, Stuttgart et Francfort mais
aussi Zurich, Salzburg (en Autriche) et la Finlande ont observé
des faits similaires.
A Cologne, 31 suspects ont été
identifiés par les enquêteurs. Le groupe comprend 9 Algériens,
8 Marocains, 5 Iraniens, 4 Syriens, un Irakien, un Serbe, un
Américain et deux Allemands. Or, « 18 des 29 suspects étrangers ont
le statut de demandeur d’asile » et « vivent dans des foyers de
demandeurs d’asile », a révélé vendredi un porte-parole du
Ministère fédéral de l’intérieur, confirmant ainsi les craintes
de la chancellerie, à neuf semaines de trois importants scrutins
régionaux dans le pays.
Deux hommes – un Marocain et un
Tunisien – ont été par ailleurs arrêtés à Cologne en
possession de téléphones portables sur lesquels étaient consignées
des vidéos des agressions sexuelles de Cologne, ainsi qu’une liste
d’insultes et de menaces à caractère sexuel traduites de l’arabe
en allemand.
La police a en outre précisé avoir
localisé dans des foyers de demandeurs d’asile ou à proximité
des téléphones portables volés à des jeunes femmes à la
St-Sylvestre. La commission « Nouvel An », chargée de l’enquête a
vu ses effectifs passer de 80 à 100 hommes, afin de procéder le
plus rapidement possible au visionnage de 350 heures de matériel
vidéo.
Ce regain d’empressement des forces
de l’ordre – en sous-effectifs et incapables de restaurer l’ordre
à Cologne le 31 décembre – est à la hauteur de l’émoi
provoqué par cette affaire dans le pays, alors que de plus en plus
de voix reprochent à la hiérarchie policière régionale de
Rhénanie-du-Nord-Westphalie d’avoir cherché à minimiser
l’ampleur des faits.
Le président de la police de Cologne,
Wolfgang Albers, a été mis à pied. La diffusion au compte-goutte
d’informations sur l’identité, le statut et la nationalité des
agresseurs « pourrait relever de la tactique politique » insinue le
porte-parole de la Maire de Cologne, Henriette Heker.
Le président du syndicat de la police
Rainer Wendt dénonce « la rétention d’informations » à laquelle
se serait livrée la police de Cologne. « Il faut mettre tous les
faits sur la table, y compris celui que des demandeurs d’asile
se trouvent parmi les agresseurs. Il faut mettre fin à ces
cachotteries et au politiquement correct. »
Au matin du premier janvier, la police
avait assuré que la nuit de festivités avait été « calme » à
Cologne « comme les années passées ».
http://www.letemps.ch/monde/2016/01/08/vols-agressions-sexuelles-cologne-18-31-suspects-demandeurs-asile