J´ai voté pour cet article en Modération, malgré son titre un peu biaisé car cela ne parle pas du revenu de base en général, mais bien d´une version particulière qui consiste à le financer par une augmentation de la TVA et la suppression des aides sociales existantes.
Ce n´est donc pas une proposition défendue par le mouvement français pour le revenu de base, ni même le concept d´impôt négatif reprise en son temps par l’économiste et « Prix Nobel » d’économie Milton Friedman.
Il est effectivement important de veiller à ce que le revenu de base ne soit pas un revenu universel qui vienne en remplacement de l´ensemble de la protection sociale qui représente en effet plus de 700 milliards d’euros par an (soit près de 900 euros par mois et par français).
Le but doit être de remplacer les minima sociaux et de les rendre automatique, mais sans remettre en cause la protection sociale des travailleurs qui ont cotisés pour cela. En effet, la plupart des prestations sociales étant une extension du salaire dépendent des cotisations payées tout au long de la vie professionnelle. Il serait donc injuste de remettre en cause ces droits acquis.
Le revenu de base ne doit donc pas être la justification de la remise en cause des droits sociaux. Au contraire cela doit être un nouveau droit qui complète la protection sociale actuelle.
De la même façon un financement par une hausse de la TVA, reviendra effectivement à baisser le pouvoir d´achat des gens, tout comme le ferait une dévaluation. Cela réduirait d´autant la valeur du revenu de base distribué et surtout des salaires.
Le revenu de base doit être au contraire considéré comme un partage équitable de la richesse produite par le pays qui profite à l´ensemble de la population, ce qui devrait se traduire par une mise en commun d´une partie de l´ensemble des revenus et donc une réforme fiscale ambitieuse.