A une époque, on considérait l’homme comme mort après arrêt du coeur.
Ensuite on a inventé le concept de la « mort cérébrale », le coeur battant toujours, assez opportunément pour, de suite après, le développement massif des prélèvements d’organes ;
Malgré la révision, à intervalles réguliers, à la baisse, des critères cliniques de la « mort cérébrale » permettant les prélèvements d’organes, malgré donc, plus de prélèvements, des organes il n’y en a jamais assez.
Dans un troisième temps, on prélève à nouveau aussi des organes, coeur arrêté et cerveau...non complètement défini...pour pallier à la « pénurie ».
Il faut dire qu’un rein greffé, par exemple, a une durée de vie moyenne de 5 ans.
On traîne donc une pyramide de greffés à regreffer périodiquement, pyramide qui croît exponentiellement.
Sans compter les endroits comme la région parisienne ou presque personne ne veut être donneur d’organes, mais ou presque tous les malades veulent en recevoir, aux antipodes dela province, région parisienne en pénurie d’organes, qui aspire les organes de toutes les régions de France et aussi s’adonne au tourisme médical en régions.
Dans quelques années, tous les vivants ne suffiront plus à mourir pour fournir des organes ;
Les progès de la médecine du 21° siècle, sur fond de nature primaire de l’homme : en témoigne, cette « mésaventure » arrivée à un homme qui a fait un infarctus, le soir, et a été trimballé toute la nuit dans une ambulance du SAMU 94, pour opportunément mourir au petit matin en vue d’un bloc opératoire permettant le prélèvement de ses organes : dans un premier temps, sa veuve, mise au courant par hasard de ses tribulations, s’est vue refuser le dépot de plainte par le procureur....
La raison du plus fort, du plus puissant, du plus influent, du plus riche, est toujours la meilleure.
Depuis Lafontaine, rien n’a changé, ce n’est qu’en apparence que notre civilisation semble plus humaine que celle du Moyen-âge.