Je
vous suis dans votre analyse, largement partagée d’ailleurs, sur le
délabrement de la justice. Je vais au delà dans mes dénonciations
de la corruption judiciaire identifiée. Mais pas ici et maintenant.
Il me faut tout de même reprendre vos écrits :
-
Le rapport entre la justice et l’armement ? Le même qu’entre la
cuisine et la métallurgie ? Ne soyez pas sot.
-
La lecture du rapport de la CEPEJ, OK, bien qu’incomplète et
insuffisamment analysée. Mais de là à ajouter une ’’fermeture de
401 structures de la Justice’’ comme preuve de son délabrement, il
ne faut pas pousser ! Le critère pour le justiciable restant le
nombre de magistrats en exercice avant et après la réforme ;
mais il lui faudra faire plus de route…
Prétendriez-vous
qu’avec un magistrat par Canton, la justice rendue serait meilleure ?
Assurément non. Donc votre tendance à l’immobilisme a pris le pas
sur votre crédibilité.
Je
passe sur votre lecture des faits divers, qui n’a, à mon avis, pas
sa place dans une étude de l’institution judiciaire.
Je
passe sur votre opinion, selon laquelle ’’il vaudrait mieux
avoir à faire à une justice rédemptrice plutôt que répressive’’.
Quel rapport avec le délabrement actuel et passé de la Justice ?
Pensez-vous ne pas avoir à démontrer son bien-fondé sans dénaturer
la réalité des faits ? Contesteriez-vous alors un choix
démocratique, s’il se pouvait, contraire à votre parti-pris ?
Je
vous cite encore : ’’Il est temps de prouver que nous
sommes le pays des droits de l’homme.’’ Ah bon, pourquoi pas hier ou
bien demain ? Et la France n’a jamais été ’’le pays des droits
de l’homme’’ (cela se saurait !), mais de sa Déclaration !
Et
puis : ’’Arrêtons de financer la mort, misons sur la
vie.’’ Là, cela ne veut plus rien dire.
Je
crois donc que votre travers est de miser sur des slogans (creux, par
définition), comme d’autres veulent faire avancer des ânes à coups
de trique ! Bref, restez dans l’incantation, plutôt que de vous
colleter au fourbi. Cela vous donnera bonne conscience, mais vous
oubliez que les chiens aboient pendant que la caravane passe…