@soi même
Je crois que le plan occidental réponds à une préoccupation bien plus immédiate : Tenir le pays en un seul morceau, et éviter une implosion tout à fait complète.
L’est du pays a pratiquement déjà presque les 2 pieds dehors (et comment en serait-il autrement après avoir été bombardé par Kiev). Et l’Ouest ne tolérerait pas une sécession de fait, car instantanément ils se tourneraient vers la Pologne qui d’ailleurs lorgne dessus avec une certaine concupiscence. Les Américains qui ont pris en réalité totalement en charge le fonctionnement de l’état Ukrainien sentent bien que le truc est en train de leur échapper (voir à ce propos les vociférations de Saakachvili, et le claquage de porte de Abromavicius).
En tout cas, cet éclatement sonnerait complètement le glas de toute possibilité de « retour sur investissement » en Ukraine, voire transformerait cela en formidable bâton merdeux, un kosovo de 42 millions d’habitants.
Et même si effectivement ni les Européens ni les Américains n’ont envie de régler la petite note, ils seront bien obligés de le faire, et d’en subir les conséquences.
C’est cela qu’ils viennent tous essayer d’éviter, en rencontrant en Russie n’importe quelle personne que le Kremlin veut bien leur faire rencontrer.
La preuve : Nuland est venu voir à Kaliningrad Serguey Surkhov, non pas parce qu’elle avait envie de rencontrer ce type qui est interdit de séjour à la fois aux USA et dans l’UE, mais parce que c’est le seul que on lui a laissé rencontrer. Elle cherchait à voir directement Poutine, le Kremlin y a opposé une fin de non recevoir.
Je n’ai fait qu’évoquer succinctement la Pologne, qui est à mon avis très bien parti pour poser un problème autrement plus critique à l’UE et l’OTAN que les affres Ukrainiennes.