« La nouvelle langue sera celle des »incultes« qui n’auront aucune chance sur le marché du travail, » La langue existante déjà compliquée mais encore maniable par la population reste mal accessible par les illettrés. Donc l’argument embauche ne jouera pas un grand rôle. Une deuxième langue, ou nouveau français introduira le bilinguisme, ce qui sensibilisera les gens aux langues étrangères si mal parlées par les français.
Votre professeur de français se sent menacé et adopte une position de repli, voire de corporatisme. N’oublions pas que ce sont les clercs, entre autres qui ont relatinisé le français et introduit les aberrations que l’on constate aujourd’hui. Les grammairiens qui ont fixé la langue moderne au XVIIème se référaient au latin, classe et castes obligent. Pour le reste, ils improvisaient. Le bien parler est resté un signe d’appartenance à une couche sociale, élément très bien défendu.
Malherbe, mort en 1628, poète et grammairien averti, disait que le français correct était celui qui se parlait au port au foin.
Sauver le trait d’union, ou jouer avec les accents ou les virgules ne sont que des crépis sur un bâtiment malade. Je crois qu’une réforme de cette ampleur ne servira qu’à conserver les aberrations innombrables qui menacent le français dans son usage dans le monde.
Le français risque de connaître le sort du latin à l’époque Gallo-Romaine et de s’effondrer parce que très peu maniable à l’heure ou il y aura huit ou dix milliards d’habitants sur la planète. Il faudra remanier cette langue en profondeur si on ne veut pas qu’elle disparaisse ou, au mieux, ne devienne une curiosité linguistique.