Taubira n’est ni ange ni diablesse, ni sublime ni médiocre : elle est femme politique.
A ce titre elle met semble-t-il sa culture et ses éminentes qualités intellectuelles au service de ses intérêts immédiats ou de ses ambitions à moyen terme.
S’agissant de Hollande, elle ménage sans doute son propre avenir en ne l’attaquant point, voire même en le flattant de manière outrancière. N’était-il pas question dernièrement d’une place gratifiante (à plus d’un titre) ?
En dehors d’une telle perspective, que l’on a tout de même peine à imaginer, tant le rapprochement serait aisé avec le respect déférent qu’elle déclare porter à Hollande, il se peut aussi que Taubira, en se drapant dans la toge de la fidélité à ses convictions, envisage une carrière du côté de ce qu’il reste de gauche.
Vêtue d’une tunique tissée de lin blanc, celui de la de la probité et de la double fidélité (à ses valeurs et à Hollande) elle peut ainsi, dans l’immédiat, jouer sur deux tableaux.
Pour autant, ses contradicteurs de la soirée, l’effraie vociférante et l’expert en sémantique pinailleuse, ne sont pas exonérés de leurs suffisantes prétentions coutumières.
Malgré l’obstination de Taubira à défendre l’indéfendable Président dont elle chante la louange, créditons la néanmoins d’une classe largement supérieure à celle, fort médiocre, de nombre de ses détracteurs de Droite et d’Extrême droite, qui ajoutent souvent la muflerie raciste et la haine à leurs basses critiques.