@Pierre JC Allard
Très bon papier. Merci beaucoup.
"Si personne n’a autorité pour le dire formellement, mais que tout le
monde sait, que ce que le peuple veut est la démission de la gouvernance
actuelle – Exécutif et Legislatif – et son remplacement par autre
chose, ceux qui sont les véritables maïtres de la société et ne veulent
pas que le peuple soit mécontent ne tarderont pas à obtenir cette
démission…
Démission de la gouvernance actuelle, puis quoi ?… On pourrait penser
à la mise en place, pour 6 mois ou un an, d’une structure de
transition, dont l’objectif serait d’abord de redonner confiance aux
Français, en créant un consensus large et en menant une action
exemplaire contre la corruption.
Cette structure pourrait aussi mettre en place des mesures d’urgence
pour juguler la crise, puis proposer et faire adopter par referendum une
nouvelle constitution. Son mandat s’achèverait par l’élection, selon
les principes et procédures de cette nouvelle constitution, d’un nouveau
gouvernement dont ce sont ces futures élections qui détermineraient les
orientations.
Comment constituer cette structure de transition ? Ne pouvant
compter que sur les ressources politiques dont elle dispose et ayant
comme premier objectif que cette structure soit consensuelle, les
Français devraient exiger que se forme un gouvernement d’Union Nationale
ratissant très large, de Mélenchon à Le Pen. Il ne faut exclure
personne qui accepte le principe d’une gouvernance démocratique. On
saura que Quidam Lambda est content quand les roues qui se seront
arrêtées recommenceront à tourner correctement.
Le peuple peut désormais choisir cette voie proactive, parce que la
complémentarité, dans une société complexe, rend tant de gens
indispensables qu’on ne peut simplement pas gouverner sans un large
consensus. Si on tente d’ignorer cette exigence, toutefois, le
mécontentement de la population conduira à un changement plus
conventionnel : la prise du pouvoir par un homme providentiel qui, ne
devant rien à personne, pourra nettoyer tout ce réseau de favoritisme et
de copinage qui étouffe la France.
Le peuple n’a pas le pouvoir de le faire apparaître un tel homme,
mais il a celui de l’accueillir. D’autant plus facilement que, dans une
société complexe, la complémentarité fait de la démocratie le régime par
défaut et que celle-ci reviendrait d’elle-même le nettoyage complété.
Il va être passionnant de voir le chemin que prendra la France."
Pierre JC Allard
Mettons de côté l’hypothèse du gouvernement d’union, nationale avec les marionnettes politiques actuelles - aisément remplaçables -, complètement démonétisées et qui ont fait leur temps.
Mais l’idée est bien là.
Tout comme celle d’un coup d’Etat qui serait accueilli avec soulagement par la population.