Pour prendre un
exemple qui a marqué les esprits, la destruction des tours du World
Trade Center.
Une affirmation vit
le jour qui pointait l’effondrement inexpliqué ( du moins dans
l’état de mes connaissances ) d’une troisième tour.
Ce qui est
sûr, c’est que deux avions ont percuté deux tours qui ont pris feu
comme de l’étoupe : on peut concevoir que le carburant des
avions se soit répandu et enflammé sur la structure de ces deux
tours.
Reste, ce qui est
pour moi ( et pour les familles des victimes ) un mystère – mais, en l’occurrence, je ne suis pas spécialiste – la chute ( par
capillarité de la chaleur ? ) de la troisième.
Le moins qu’on
puisse dire est que les explications que j’ai pu recueillir à cet
égard sont soit suffisamment sommaires soit alambiquées au point
d’en devenir absconses et ne répondent en tout cas pas à ma
perplexité.
Le scepticisme, qui
est une des formes de l’intelligence critique, semble dénigré,
voire appelé de plus à plus à devenir un synonyme de
conspirationnisme, ce qui est un abus de langage manifeste.
Le
conspirationniste affirme et prend parfois des arrangements avec la
vérité à l’appui de ses thèses, le sceptique, fort de sa culture
historique ou bêtement nourri par les expériences de la vie,
s’attarde à contrôler que les lanternes sont vraiment des lanternes
et non pas des vessies ; au mieux on le considère comme un
pinailleur de première au pis on le condamne à rejoindre le
bataillon des révisionnistes de tout acabit, les proscrits de la pensée.
Pourtant le
sceptique s’inscrit dans la continuité des siècles des Lumières
par ses réticences à prendre comme vérités d’évangile la prose
ou les dires officiels et son refus du carcan mental.
Une attitude libertaire
qui lui vaut excommunication par les façonneurs d’opinion, propagandistes des vérités officielles qui fonctionnent
comme des rouages d’un vaste entreprise de décérébration.
Son scepticisme est
de l’ordre de l’éthique mais sa marginalisation est politique.