Un petit rappel nécessaire sur l’aspect spéculatif de la sphère
pétrolière
En 2000
est créé à Londres L’ICE (Intercontinental exchange) place boursière dans la City, ou se côtoient
des plus grandes institutions financières
mondiales ; des producteurs et des
raffineurs de pétrole et de gaz, des sociétés des secteurs de l’électricité, de
la chimie et des transports, des banques et des hedge funds. C’est à Londres
que se font les principales transactions sur le « Brent » pétrole
issu majoritairement de la mer du nord.
Or, en janvier 2006, l’ICE a commencé à
être le théâtre de transactions de pétrole « WTI » . En avril de la
même année, L’ICE a informé la CFTC (Commodity Futures Trading Commissions ) qu’elle
autorisait les courtiers américains à utiliser ses terminaux pour l’achat vente
de WTI. D’importants flux de capitaux ont alors été détournés du NYMEX et ont
privé la CFTC de sa capacité de contrôle et de supervision.
Contrairement à ce qui se passe pour les transactions « futures »
effectuées par le NYMEX, celles qui sont réalisées par le biais de l’ICE
ressemblent à des futures mais n’en sont pas
On les connaît sous le nom de
« futures look alikes ». Elles ne sont pas surveillées et ne donnent
lieu à aucun rapport de la part des compagnies et de leurs courtiers auprès des
instances de contrôle type CFTC).
La création de l’I.C.E est un acte lourd de signification. Grâce à ce nouveau
canal de transaction, les gros investisseurs ont les coudées franches et
peuvent engranger des gains sans précédents. Plusieurs analystes ont estimé que
les achats spéculatifs de pétrole brut ont ajouté de 20 à 25 dollars à son prix
normal, faisant monter de ce fait le prix du pétrole de 50 à environ 70 dollars
par baril. »En temps normal, dès que des tensions apparaissent dans les pays
producteurs, certains courtiers très écoutés dans ce milieu parient sur
l’augmentation des prix du baril vers des valeurs hors réalité 150/ 200
dollars ; de telles déclarations "ressemblent plus à des objectifs à
atteindre qu’à des prévisions réalistes. D’ou les tensions vues en 2008 puis
2011.
Aujourd’hui changement de paradigme .Aucun
spécialiste en pointe n’avait prévu cet écroulement du prix du baril, on
revient à la réalité des prix, qui , sans spéculation n’auraient d’ailleurs pas du évolué au-delà
des 40 dollars. Encore une fois ce genre de déni de la réalité, organisé par
les forces spéculatives mondiales pousse l’économie moniale vers une nouvelle
catastrophe.