Depuis quelques jours circulent sur des sites alternatifs
l’information selon laquelle les deux affections neurologiques
graves, la microcéphalie du nouveau-né et
le syndrome de Guillain-Barré chez l’adulte, seraient
dues non au virus Zika mais à l’ingestion d’un insecticide,
le Pyriproxyfen. Ce produit utilisé
abondamment au Brésil et d’autres pays touchés
vise à lutter contre le moustique Tigre. Il est répandu
dans l’eau et pourrait être ingérés
par des humains. La grosse industrie pharmaceutique refuse
de reconnaître ce lien. L’OMS, saisi, étudie
le cas. Mais Marie-Paule Kieny, sous-directrice adjointe
de l’OMS pour les systèmes de santé et l’innovation
vient d’estimer, en attente de preuves plus concrètes,
quee le lien entre Zika et Guillain-Barré est hautement
probable".
Pour notre part, nous nous bornerons à préciser
que le virus Zika se répand rapidement dans le monde
en l’absence d’utilisation confirmée du Pyriproxyfen.
Même s’il n’était pas responsable de la microcéphalie
ou du syndrome de Guillain-Barré, il provoquerait
suffisamment de troubles plus ou moins graves pour que sa
propagation par contacts interpersonnels soit activement
combattue, comme l’a recommandé l’OMS.
Il peut y avoir cependant un lien entre la virulence nouvelle
récemment acquise par le virus Zika et des mutations
transmises par des moustiques, moustiques eux-mêmes
combattus par divers insecticides mutagènes, comme
nous l’indiquions dans cet article http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2016/166/zika.htm. Cette hypothèse
ne semble pas à ce jour être confirmée,
mais il n’est jamais bon de modifier les gènes de façon
aventureuse.