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Commentaire de Pie 3,14

sur En 2017, comme je l'ai fait en 2012, je voterai pour Jean-Luc Mélenchon


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Pie 3,14 20 février 2016 18:47

@Shanan Khairi


Dans la configuration du jeu politique actuel personne ne peut émerger et gagner à la gauche du PS.
Il faudrait pour cela changer nos institutions en devenant une démocratie parlementaire classique comme l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, c’est-à-dire supprimer ce régime semi-présidentiel qui donne en réalité un hyper pouvoir présidentiel et une assemblée monochrome.

De ce point de vue, je suis pour une VIème République où le pouvoir serait exercé par le chef de la majorité à l’Assemblée avec un président seulement coupeur de rubans. Le tout avec une dose de proportionnelle qui permettrait la représentation de toutes les sensibilités et obligerait à des coalitions et des compromis. Ce ne serait pas un retour à la quatrième République qui était intégralement à la proportionnelle et donc ingérable mais un retour à la véritable démocratie parlementaire.

Maintenant, plutôt que s’autoproclamer la vraie gauche, cette dernière ferait bien de s’interroger sur sa stagnation et le désintérêt des électeurs pour son programme.
Que propose-t-elle pour mettre en oeuvre son discours social généreux et redistributeur ?
Toujours plus d’Etat dans tous les domaines alors qu’il est déjà énorme comparé à nos voisins et peine à assurer ses missions. La fermeture vis à vis de l’extérieur (protectionnisme, retrait de l’euro, de l’OTAN, etc...) en cas de refus d’appliquer la même politique (on se doute du résultat), une politique économique de relance dont on peut attendre les pires effets si elle est menée par la France seule.

Ces quelques exemples me font dire que le PS s’est peut-être perdu dans le social-libéralisme mais la gauche de la gauche est perdue dans de vieilles lunes, des recettes du passé qui n’attirent plus l’électorat. Les français sont attachés à la protection, à la solidarité, à une certaine égalité mais ils n’adhèrent pas à un programme qui pourrait, l’écologie en moins avoir été conçu en 1970.

C’est là tout le problème d’une gauche sûre de ses valeurs mais incapable de proposer un programme fédérateur, modeste dans ses ambitions (5 ans c’est peu) qui tient compte du contexte.

Quand je vois ceux qui le portaient aux nues qualifier Tsipras de traître aujourd’hui, je me dis qu’ils n’ont rien compris. Il a fait preuve de beaucoup de courage lorsque son projet s’est fracassé sur la dure réalité. Il tente de gérer une situation très difficile sans renier tous ses engagements auprès des grecs notamment dans le domaine social. Il est devenu un homme d’état. 

Au lieu de courir après la pureté de la vraie gauche, cette dernière ferait mieux de fabriquer des Tsipras capables de proposer des programmes viables.


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