@Gieller
C’est une approche qui se défend, mais je pense que c’est plus compliqué que vous le dîtes. Sinon, ce que vous préconisez, les autorités monétaires y auraient déjà pensé, sauf que la système monétaire international se présente totalement différemment. Il y a des monnaies qui se confrontent sur les marchés monétaires, et des guerres monétaires s’ensuivent, et le plus fort gagne. Et la monnaie représente la puissance monétaire et financière d’un pays. Et une guerre monétaire est synonyme de guerre économique.
Quand vous énoncez d’imposer une séparation des Banques de dépôt et Banques d’investissements. Et vous concluez que les QE auraient eu
une chance de participer à l’économie réelle au lieu d’être réinvestis
dans la finance pour combler les trous des emprunts toxiques... En supposant même qu’ils vont participer à l’économie réelle, et ils participent plus ou moins à l’économie réelle, mais l’appareil productif occidental n’est pas compétitif face à la Chine, à l’Inde, etc., ce n’est pas la faute aux QE, ou à Mario Draghi, ou Janet Yellen. C’est la faute à la Chine, à l’Inde qui ont pris les parts de marché depuis. C’est la faute à l’Histoire, à la Nature, à l’Evolution.
Donc tout est relatif. Et vous dîtes " ensuite
une autre mesure serait d’obliger les entreprises européennes de plus
de xx salariés à respecter une règle des trois tiers, 33% aux
actionnaires, 33% à l’investissement et le reste en répartition aux
salariés de la société. « , et là aussi est une mesure domestique, i.e. nationale. Le vrai problème qui est la compétitivité, le rapport coût-qualité, les débouchés extérieurs, etc., n’est pas résolue. Et vous avez les entreprises européennes qui délocalisent, qui préfèrent viser un pays à bas coût de main d’œuvre, et partager des profits, mieux que si cette entreprise ferme. Et tout structure qui produit et commerce ferme si elle n’est pas rentable.
Précisément, les think tanks américains et européens ont lancé la dérégulation financière et celle-ci devait donner la suprématie à l’Europe et les États-Unis de dominer financièrement le monde, et jouer aussi en substitut de cette perte de compétitivité industrielle et manufacturière. Le problème est que même cette dérégulation financière a atteint ses limites. Bien plus, elle met les Banques centrales occidentales au mur. Et on comprend un peu la paralysie du système monétaire internationale.
Le monde, i.e. les grands décideurs financiers et monétaires du monde - ils étaient quatre, depuis l’avènement de la Chine ; ils sont maintenant cinq - se dirige vers un » système monétaire international à somme nulle ". Désormais, les puissances vont se diriger progressivement vers ni gain ni perte. Et probablement, lorsque ces heurts s’assainiront entre les puissances économiques, que les systèmes s’amélioreront.
Je vous ai brossé ce tableau juste pour vous dire que ce n’est pas simple. Et que nous sommes à un tournant. Combien il durera ce tournant, probablement longtemps.