@Spartacus
Pinochet a supprimé les systèmes de retraites par répartition et a imposé les retraites par capitalisation.
Au départ il y a eu accumulation de capital (beaucoup de cotisants, peu de départ en retraite). Les gérants de fonds de pension se sont donc empressé, d’une part, de s’octroyer le maximum de bonus et autres avantages en raison des « bons résultats » (tu m’étonnes !), et d’autres part, de placer ces fonds en privilégiant les hauts rendements (toujours la recherche de bonus pour les mêmes gérants). En 2008, effondrement du système : la recherche des hauts rendements correspondait à la prise de risque maximale. Il n’y avait plus rien dans les caisses. Les personnes qui avaient capitalisé toute leur vie se sont retourné vers l’Etat (votre ennemi intime) pour obtenir des aides.
Pour ce genre de choix, Pinochet avait été félicité à l’époque par Milton Friedman.
Vous allez me dire que des règles de prudence pour la gestion des fonds auraient du être imposées. Mais pourquoi imposer des réglementations puisque la main invisible du libre marché à réponse à tout ? Et qui pouvait imposer des règles sinon l’Etat qui, comme chacun le sait, (surtout vous, en fait ) ne fait rien correctement ?
Et derniers détails qui tuent (au propre comme au figuré) : Pinochet a maintenu les retraites d’Etat pour les policiers et les militaires. Ruiner les salariés, d’accord, mais on ne joue pas avec l’argent de ses meilleurs soutiens. De plus, à la mort de Pinochet, il a été découvert un maximum de comptes alimentés par la corruption venant des entreprises privées récompensant Pinochet pour son bon travail dans l’application juteuse des règles néolibérales.
Eh oui, privatiser, ça peut rapporter gros. Mais à qui ?