@ alinea
« je ne suis pas d’accord avec toi : ce n’est pas ce genre de salons qui ouvre les yeux de nos concitoyens »
J’ai dû mal m’exprimer :
Je pense que ce genre de salon est utile sur un plan didactique basique pour mieux faire connaître les animaux et les produits du terroir aux enfants et aux adultes urbains totalement déconnectés de la vie agricole. Les instituteurs et les animateurs de centres de loisirs en sont friands, et c’est bien compréhensible car ni les enfants ni eux n’ont à se situer dans la critique - complexe - du modèle agricole, encore que cela puisse être fait dans un deuxième temps par les plus avisés des encadrants.
Au delà de la présentation au public, les concours généraux sont également très utiles pour encourager les éleveurs qui font un travail rigoureux de sélection afin d’améliorer les qualités intrinsèques de chaque race. Sans salon, pas de concours et pas de retombées médiatiques. Et un processus d’amélioration des races laissé aux généticiens de l’INRA. N’oublions pas que si le Salon de Paris est le plus grand important, il en existe de nombreux autre en province.
En revanche, je regrette comme toi que le Salon de l’Agriculture de Paris ne soit pas l’occasion d’ouvrir en effet les yeux de nos concitoyens sur les réalités du monde agricole actuel. Encore faudrait-il que les médias tendent leurs micros ou pointent leurs caméras en direction de ceux qui tiennent un discours alternatif à la doxa FNSEA. C’est pourquoi nos prises de position sur la question agricole, aussi modestes soient-elles, sont importantes pour contribuer à démythifier les discours dominants.
En conclusion, tu as parlé de « trompe l’œil », et c’est très exactement le terme que j’ai utilisé dans le chapeau de mon article.