@Ar zen
Pourquoi subordonner la mise en place de cahiers de doléances à l’approbation de ce dispositif d’initiative populaire ?
Des cahiers de doléances démocratiquement conçus et mis en œuvre pourraient devenir un vrai contre-pouvoir d’autant plus libre et crédible qu’il serait décorrélé des appareils et procédures imposés par le Pouvoir officiel. (L’analyse critique ou subversive d’un exercice de Pouvoir ne saurait être orchestrée par les instances de ce même Pouvoir )
Considérant que la source profonde du pouvoir passe par la rhétorique et l’expression verbale, même en dehors de toute officialisation procédurière, le vrai partage d’une égale dignité citoyenne passe d’abord par la reconnaissance publique d’un égal poids politique accordé à chacune des voix qui participent du peuple.
Lorsque chacune et chacun aura, un peu plus que dans les conditions actuelles, la conviction d’avoir été écouté, tout en ayant été attentifs à une expression d’autrui beaucoup moins biaisée ou déformée, alors, quel que soit le pouvoir en vigueur (y compris s’il était totalitaire), la volonté générale, mieux cernée par tous et par chacun, n’aura peut-être même pas besoin d’être officiellement transcrite, pour devoir nécessairement être prise en ligne de compte par les instances officielles.