@Doume65
« Le sable du Sahara est impropre à la construction : trop rond. »
Si l’on pouvait
utiliser le sable du désert, le problème du vol du sable de
carrière ne se produirait plus.
Malheureusement, le
béton réalisé avec les grains arrondis des sables éoliens des
déserts reste friable parce que le ciment est lui aussi granuleux à
l’échelle microscopique et que ne peut s’opérer cet enchevêtrement
qui se produit avec des grains de sable anguleux, phénomène
d’enchevêtrement qui est encore accentué par les vibrations qu’on
envoie dans le béton frais pour obtenir le ’’béton vibré’’,
beaucoup plus résistant que le non-vibré.
Je visionnais
récemment un excellent documentaire sur la grande Muraille de Chine.
Une partie, la plus connue, est constituée d’empilement de briques
liée par un mortier particulièrement blancqui même exposé à la
pluie après disparition de la brique qui le couvrait résiste
plusieurs siècles à la décomposition.
Les archéologues
chinois ont découvert le secret perdu de ce mortier exceptionnel :
il contenait également du riz gluant (!), c’est à dire
essentiellement de l’amidon. L’explication probable de son efficacité
est qu’à l’échelle microscopique, il ne forme pas de grains mais
agit comme une colle entre les cristaux de chaux et les grains de
sable, comblant les vides et multipliant les liaisons moléculaires
entre grains.
Peut-être
faudrait-il essayer de faire du mortier avec du sable éolien des
déserts, du ciment Portland et de la farine de céréale pour voir
si ce mortier est aussi résistant que celui qui utilise du sable de
carrière.