Personnellement, il m’apparaît évident que la laïcité actuelle est un athéisme militant déguisé sous un autre nom. Et en tant qu’athéisme, cette laïcité est effectivement une croyance, avec ses dogmes, ses tabous et ses extrémistes. Certains l’assument d’ailleurs pleinement, comme Vincent Peillon (déjà cité plus haut par Philouie) qui tient un discours quasi mystique à son sujet dans son livre « La Révolution française n’est pas terminée » dont voici un extrait :
« La Révolution française est l’irruption dans le temps de quelque
chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu,
c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et
d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est
celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme
nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un
événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui
précède la Révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque
l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches
pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien
une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école
et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa
nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. »
Pour moi, cela se passe de commentaires...