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Commentaire de Boudet

sur Pour une vraie réforme de l'orthographe !


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Boudet 15 mars 2016 19:26

Votre article est-il sérieux, ou ironique ? J’avoue que je me suis posé la question. Je suis, pour ma part, également favorable à une simplification de l’orthographe... Mais pas à n’importe quel prix... Il me semble, contrairement à ce qui a souvent été dit, que la réforme de 1990 était plutôt intelligemment faite, résolvait un bon nombre d’irrégularités, et simplifiait certains points. Pour répondre à vos propositions (sérieuses ou non), le trait d’union n’a pas disparu, il est permis de le supprimer dans un bon nombre de mots... Et soit dit en passant, contrairement à ce que vous affirmez, l’anglais a également tendance à faire disparaître le trait d’union dans de nombreux mots composés. Il ne s’agit là que de suivre une tendance générale dans de très nombreuses langues. Ensuite, l’accent circonflexe a une véritable utilité... Déjà, permettre de différencier les VRAIS homonymes est très utile dans un texte... Mais je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, je ne prononce pas de la même façon « jeune » et « jeûne », ni « patte » et « pâtes », pas plus que « cote » et « cote » ou « cotte ». Dans mon langage, ce ne sont pas des homonymes (ni homophones ni homographes). Et pour la cédille ? Que proposez-vous en remplacement ? Deux s ou un le cas échéant ? C’est plus simple ? Il faudra écrire « forse », pour justifier le « forsait » de « forcer » ? Et comment justifiez-vous la parenté entre des mots comme « arc » et « arçon », si vous décidez de l’écrire « arson » ? Les langues sont des systèmes à part entière... Les toucher doit se faire avec réflexion, et non dans le seul but de permettre une meilleure assimilation par les étrangers... On fait hélas cela avec les universités, maintenant : on enseigne en anglais pour attirer les étrangers, en oubliant que la vocation première de l’université est de former les citoyens du pays et non ceux des autres. De la même façon, on ne refait pas une langue pour qu’elle plaise aux étrangers, au risque d’oublier qu’elle est avant tout le patrimoine de ceux qui la parlent.


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