Peut-être la délation était-elle organisée de commun accord ? Auquel cas il serait complice d’une entreprise criminelle.
Rappelons-nous aussi la présente d’un islamiste de ses amis, il y a quelques jours aux obsèques de son frère - où chaque participant savait qu’il était mis sous monitoring par la police - était peut-être moins un acte de débilité profonde que la volonté de mettre la police sur la piste de l’ennemi public numéro un.
D’après les images, on dirait qu’Abdeslam a cherché à se faire tuer, il n’avait pas prévu d’être capturé.
C’est sans doute la faille du plan.
En tout cas, conséquence voulue ou pas voulue, l’organisation de la traque puis de l’assaut a objectivement servi de diversion, de leurre qui, en fixant l’attention sur Molenbeek, a facilité l’organisation des sanglants attentats de ce matin.
Le Ministre des Affaires étrangères belge, Didier Reynders, avait avant-hier tenu des propos prémonitoires, ce qui laissait à tout le moins supposer qu’il disposait d’informations laissant augurer à court terme ces développements.
Il est certain que les moyens des forces de police et de l’armée ne sont pas extensibles à l’infini et leur concentration en un lieu donné accroît les facilités de mouvements et d’organisation d’autres fanatiques cachés ailleurs.
Il sera intéressant de connaître l’identité des kamikazes et de voir s’ils sont en lien ou non avec Abdeslam et ses amis.
En attendant, il serait surprenant que les enquêteurs ne s’intéressent pas à la mouche ou à la taupe qui leur a fourni l’information du lieu où se cachait Salah Abdeslam.
Citoyen, repenti ou complice d’une manipulation ?