@nolats
« il n’a pas été créé par EI, mais s’affilie au mouvement le plus significatif du moment. »
C’est exactement ce que j’ai écrit. L’emballage importe peu. Et c’est pour cela que prétendre faire la guerre à l’EI pour contrer le terrorisme chez nous est une erreur, et sans doute un mensonge. Car le mal est à l’intérieur.
« mais la grande majorité sont des déviants fanatisés. »
Là j’avoue que ça le laisse perplexe, ma capacité d’empathie ayant certaines limites. Mais ce qui importe c’est que le terreau existe pour que puisse en sortir ces tarés. C’est davantage que ce qu’ils sont les soutiens actifs ou passifs visiblement nombreux dont ils disposent qui m’interpelle plutôt que ce qui se passe dans leur ciboulot.
« dissoudre les ghettos ». Vaste programme comme disait l’autre. D’abord je n’aime pas le terme de ghetto qui laisse supposer que ce serait la société d’accueil qui aurait rélégué une partie de sa population dans des lieux bien définis. C’est historiquement faux. En fait le brassage que vous appelez de vos vœux a eu lieu dans les années 60-70 voire 80 et a complètement foiré. Ceux qui ont pu ont quitté ces quartiers. Il faut lire Christophe Guilluy pour bien comprendre le processus.
Il faut sans doute tirer de cela des conséquences que personne ne tirera par ailleurs, à savoir le taux d’étrangers ou de personnes d’origines étrangères disposant d’une culture non européenne que nous pouvons accepter sans nous mettre en danger. Y a à peu près la moitié des immigrants venus au début du siècle dernier qui sont repartis parce qu’ils ne pouvaient pas s’assimiler. Ceux-là étaient européens. Imaginez ce chiffre pour la population venue d’un autre continent si cette politique d’assimilation avait été maintenue. Le problème vient donc peut-être du brassage qui ne permet pas l’acculturation (bien qu’on ait connu des acculturations inversées) s’il n’existe pas, mais d’une politique qui s’est affirmée contre l’acculturation lui préférant des slogans vide de sens comme la diversité heureuse ou le vivre ensemble. Si l’étranger ou de culture étrangère se sent encouragé par les pouvoirs publics à conserver ses particularismes, ne comptez quand même pas sur le « souchien », surtout que celui-là appartient en général aux classes socialement défavorisées et a donc d’autres soucis, pour le convertir aux délices de notre culture.