Oui, mais comme le souligne Taverne, la scénarisation médiatique des attentats n’a rien de compassionnel ; elle s’inscrit plus dans la ligne politique voulue par les autorités, ressemblant assez à de la propagande pure et dure ; tjrs justificatrice du pouvoir en place.
Bruno Guigue a raison de noter la différence de traitement des morts par même causes (attentats, bombes, kalashnikov) et même cause (jihadisme, fanatisme en tt genre, false-flags), selon le lieu géographique où ils se trouvent (aient).
Dans nos télés ; les Européens bombés, kalashnikés, les Américains décapités, carbonisés dans les ruines du WTC sont de véritables Stars.
Et l’importance média-compassionnelle qui leur est accordée n’a rien de commun avec celle qu’on octroie courtement à un Syrien, Iraquien, Lybien, Libanais, Indien, Pakistanais, Afghan ou Africain (à peu près tout le continent ayant été, à un moment ou à un autre à feu & à sang ou frappé de famine, ou d’épidémie ; ces 5O dernières années).
Les premières victimes bénéficient de long reportages, enquêtes, mots d’amour de chefs d’Etat, ministres, visites à l’hôpital des mêmes, même, parfois.

Ahuris, déjà assommés, hébétés par le choc du traumatisme, les victimes chanceuses voient alors débarquer dans leur chambre une nuée de journalistes voyeurs qui les flashent sans retenue, suivant comme des chiens leur proie rémunératrice ; les pipeules compassionnels.
Le story-telling gore actuel, ajouté au carnage réel s’apparente bien à un film d’horreur pour tous, véritable mise en scène misérabiliste qui impose aux heures des repas des gogos sous tf1-perfusion l’image de ce qui pourrait leur arriver demain. Les terrorisant préventivement, tandis que les Khomries continuent de + belle.
Ce qui arrive tous les jours depuis des décennies ailleurs, en bien pire est passé sous silence.