@ Daniel Roux,
@ Tashrin
@ Jo le taxi,
Les dirigeants d’entreprise, peu ou prou, ont la même démarche. Ils ne sont pas là pour faire de la philanthropie, mais du BÉNÉFICE. Depuis les patrons du XIXe siècle et les différents modèles du genre, paternalistes, ou négriers, les choses ont-elles évolué ? Non ! Car la mentalité intrinsèque du dirigeant d’entreprise ou de société est basée sur le CALCUL.
Car ils calculent tout le temps.
Pour dégager des marges bénéficiaires importantes, il va falloir sacrifier quelque chose qui a un coût. Le matos, l’outil de travail, la chaîne de montage, d’extraction, etc... etc... sont des objets « mobiles » qui ont un coût, et qui se doivent d’être rentables et ont vocation à être remplacés si obsolètes, dépassés, etc... Un objet, du matériel, ça ne parle pas, ça se déménage comme on veut, on peut l’envoyer à l’autre bout de la planète ce sera sans conséquences.
Mais à l’autre bout de la chaîne, il y a les salariés, ceux qui font vivre l’entreprise, l’animent, l’actionnent, en sont comme pour un corps vivant, le système sanguin. Et ce sang-là a un prix !
Toujours dans l’esprit du Chef d’Entreprise, le raisonnement se tient, le chef d’entreprise considérera l’ouvrier, le salarié, le bout de la chaîne comme la deuxième partie « mobile » de l’équipement de son entreprise. Il considérera donc le salarié, SON agent de production, en tant que partie « mobile », « déménageable », quand il veut, comme un objet d’utilité personnelle ! Tout en prenant en compte la nature humaine de son objet. Ce qui rendra effectivement sa démarche un peu plus délicate que pour du matériel ou du matériau. Tout en sachant que des lois entraveront ses désirs de débarrasser l’espace de ce qui ne lui convient plus, pour en réduire le nombre et le remplacer souvent, toujours, pour, ne perdons jamais cela de vue, FAIRE UNE MARGE BENEFICIAIRE IMPORTANTE.
Car, dans ses rêves les plus fous, l’Entrepreneur, qu’il soit son propre patron, ou PDG d’un grand groupe, aura auparavant évalué les risques financiers qui sont la plupart du temps, moindres, s’il se débrouille tant soit peu pour que sa masse salariale soit toujours « low coast », et qu’il puisse rogner sur la sécurité, les droits des salariés en entreprises, museler les syndicats trop vifs, il aura pris en compte tout cela avant de se lancer, sinon c’est un couillon qui ira vers une faillite à très court terme.
Car l’humain, a un coût et il le sait. Alors, avec ses copains du MEDEF il se débrouillera POUR NEUTRALISER TOUT SYSTEME REPRESSIF CONTRE L’ENTREPRENEUR, c’est-à-dire REGULATEUR, c’est à dire LA LOI DU TRAVAIL qui lui imposera de respecter l’humain qui se trouve derrière son « objet d’usage personnel de SON entreprise », le salarié. Et plus l’entreprise sera grande et anonyme et plus il se détachera complètement de cette notion d’humain des « objets » qu’il emploie, puisque il n’aura devant lui ce qu’il considère comme une masse informe d’individus réunis en PERSONNEL d’entreprise. Plus audacieux que jamais, il n’inversera jamais la donne : je dois faire du bénef, je dois agrandir, multiplier, me diversifier, bref... peu importe le contenant, si la coupe est pleine. Dans sa quête au profit, l’entrepreneur ne prendra pas autant de risques financiers qu’il le prétend, puisque devant l’importance de son entreprise, la banque sera toujours là pour pallier à des baisses de profit, et surtout l’Etat, qui aura la générosité d’accorder de généreuses donations pouvant aller jusqu’à plusieurs milliards d’Euros, pour les entreprises du CAC 40.
Que fait le Chef d’entreprise entreprenant ?
La première de ses victimes, sera la masse salariale et les normes de sécurité, ainsi que pour certaines sociétés, les normes environnementales qui lui permettront de saccager, l’eau, l’air, le sol ! Rien ne le dérangera, pas d’état d’âme particulier, car il doit dégager des marges pour lui-même, et ses actionnaires du CAC 40, en rognant sur tout ! Salaires, contrats, mobilité des agents de production, normes de sécurité et environnementales, il n’hésitera sur rien : licenciements, changements de personnel, car cette masse informe, ces salariés, ces « objets-humains » qu’il a devant lui ont vocation à être renouvelables comme les armoires à dossiers !
Ce n’est pas de sa faute ! Il est ainsi fait, se sont le système qui le conforte dans cette mentalité et les experts financiers qui le lui conseillent, il brasse de l’argent, à millions, des sommes astronomiques qui lui valent d’être parfois en couverture de Challenge, etc...
Seulement voilà, il y a en France des lois, le Code du travail, les prud’hommes, les juges, tous ces empêcheurs de tourner en rond dans la vie d’entreprise ! Comment dans ces conditions faire du salariat-low-coast ? Impossible !
Une seule solution, pour lui, changer la loi ! Ou alors de délocaliser pour aller exporter au loin, dans les pays lointains sa conception très humaine du salariat low-coast, où adultes et enfant se prêteront à ce jeu de massacre, pour quelques roupies et un bol de riz.
01/04 12:29 - Pierre
@foufouille Moi comprendre, toi vivre avec cotisations de ceux que tu regardes travailler, pas (...)
01/04 11:05 - francesca2
@tf1Groupie Oui, c’est souvent le cas des camarades. Ils vous sérinent une moraline (...)
01/04 08:52 - foufouille
@Pierre toi comprendre cotisation ? assurance ? donc apprends à lire, c’est bien lire. tu (...)
01/04 01:41 - Pierre
@foufouille Bof, si ton anglais est de la même qualité que ton français...Donc, tu serais (...)
01/04 00:41 - foufouille
@Pierre je lis la presse anglaise, bouffon libéral. perso, j’ai cotisé et paye toujours (...)
31/03 23:24 - Pierre
@jaja Pour voir si t’y es et dans ce cas, tirer la chasse d’eau (...)
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