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Commentaire de JC_Lavau

sur L'invraisemblable imbroglio des sciences de l'éducation


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JC_Lavau JC_Lavau 5 avril 2016 12:18

Pour lire et écrire de la chimie, pas de pitié : il faut avoir accepté de distinguer les majuscules des minuscules.
Parce que Co, c’est le cobalt, mais CO c’est le monoxyde de carbone.
Il faut aussi avoir accepté de distinguer sa droite de sa gauche et son haut de son bas. Mais justement l’éditeur de commentaires de SPIP ne permet pas d’écrire la différence entre indice et exposant. En chimie ça ne pardonne pas.
Dans une classe de BEP frigoristes, pour un tiers de la classe il a fallu deux semaines de travail pour qu’ils acceptent de mettre une majuscule quand il en faut, et une minuscule quand il en faut.

Désolé d’insister, l’entrée des enfants dans l’écrit, ça n’est pas négociable : il faut maîtriser cela avant de passer dans la classe supérieure. Or plusieurs arrivent en seconde en ne sachant toujours pas lire : un tel devinait les mots d’après les trois premières lettres. Il se plantait chaque fois que le mot sortait de ses habitudes, notamment si le mot était nouveau pour lui.

Dès la mat sup, ou Maternelle Supérieure, les différences d’habileté motrice des enfants sont frappantes. Telle menue fillette vietnamienne réussissait tous les tracés à la perfection, la plupart des garçons et un bon quart des fillettes gribouillaient très maladroitement. C’était déjà en amont que l’inégalité s’était faite. Wiwi ! A la maternelle qu’il faut passer du temps à la maîtrise de son corps et à sa latéralisation. Or la marelle est un jeu de filles, et rien d’équivalent n’existe pour les garçons. Ça arrange bien les militantes du féminisme, qui n’ont de cesse que de pousser les garçons dans l’exclusion scolaire, pour réserver l’enseignement supérieur aux seules filles.

La veille du bac, ici un bac pro, à 21-22 ans, la moitié de la classe s’embrouillait avec le périmètre du rectangle. D’abord le parcourir avec ses pieds, après avec le doigt, après la pensée vole, pas avant.

Si les fondations n’y sont pas, rien ne tient.

Si la grammaire de base n’est pas acquise, les raisonnements mathématiques sont vains. Certes ils sont furieux que je leur rapprenne à distinguer un verbe d’un substantif, mais sans cela le codage mathématique est du gloubiboulga sans queue ni tête, où ils harponnent n’importe quoi au hasard.


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