@alinea
C’est vrai que la souffrance nous fait grandir, et améliore normalement notre compassion, mais au delà de certaines gares, le ticket n’est plus valable : Je veux dire par là que parfois c’est l’inverse qui se passe, et là où certains deviennent plus humains, d’autres se referment, et perdent toute humanité, et devenant même parfois pervers, reproduisant ce qu’ils ont vécu.
La vie n’est vraiment pas une science exacte, heureusement d’ailleurs, sinon elle perdrait son titre et sa valeur...Sans aller dans la surenchère, il est sûr que les épreuves parfois nous grandissent, nous font évoluer ; Il n’y qu’à voir la métaphore de la jeunesse de Bouddha.....Et les meilleurs souvenirs de notre vie sont souvent liés à des moments de grâce, où les épreuves et le stress étaient concomitants.
Que dire des fameuses cellules de soins psychologiques, qui sont employés à n’importe quelle sauce, et favorise le ton victimaire et l’attitude d’éternel plaignant « allo maman bobo ! »...C’est tout un pan de la vie qui parait sombre gothique, qui est maintenant refusé par les parents, les éducateurs certains thérapeutes et tutti quanti : Plus de douleurs, plus d’ennuis, plus de solitudes, termes renvoyant dans l’imaginaire, les uns aux autres, et à des causes qu’on se fait fort de résoudre, cataplasmes à base de coachs, de pilules du bonheur et de endormissement béat....
Les enfants seront formatés à cette orthodoxie mais seront souvent très perturbés en découvrant la dureté du monde quelques années plus tard, totalement démunis alors. Les conventions ont changé, big brother est omniprésent, sur les murs, mais aussi en nous, encore plus redoutable. « Il faut être heureux, ne plus souffrir, être désirable ! »...Et c’est une nouvelle souffrance !«
»Et si je prenais deux comprimés, le matin, au lieu d’un docteur, est ce que ça irait mieux ?"