Cet article est rigolo.
Déjà, remarquer que l’ICIJ est basé « à deux pas de la Maison Blanche » c’est ignorer que l’on peut aujourd’hui transmettre des documents électroniquement, ça va vachement plus vite que de se balader avec des kilos de paperasse sous le bras, c’est un truc assez malin qui s’appelle internet. Mais bon, ça fait bien dans le tableau. Variantes possibles : si l’ICIJ avait été basé « A deux pas de HSBC », « A deux pas de la NASA » (Oh putain ! l’affaire), « A deux pas du Pentagone » (Non trop c’est trop !), « A deux pas de l’ambassade de Chine » (AAAAAARGHHH), « A deux pas de l’OTAN » (RAAAAAH LOVELY).
Après on a un résumé très résumé sur l’affaire, un sandwich récupéré sur Wikipedia sur les premières puissances économiques, suivi de la même interrogation 10 000 fois resassée par les apprentis complotistes qui trainent sur ce site : pourquoi ces salopards de Yankees sont même pas nombreux sur la liste ? La réponse se trouve à peu près partout mais l’auteur aime jouer les naïfs. Par contre il y a plein de « millionnaires inconnus » sur cette liste. Ah merde. Autrement dit, des milliardaires inconnus de l’auteur pourtant abonné à « Forbes » et « Fortune » et qui pointe chaque fois que l’un d’entre eux se fait une patate de plus.
Ensuite on rentre dans le dur : défense et illustration de Vlad l’ampaleur. L’auteur, toujours plein d’assurance et conforté par le communiqué officiel du Kremlin, nous affirme que Poupou ne fait pas partie de la liste. Aïe. Il est cité avec fifille et son copain. Avec quelques princes arabes, potentats sud-américains ou africains, hauts fonctionnaires internationaux que notre auteur dédaigne (pas assez connus de ses services sans doute) tout comme ce malheureux Premier Islandais, tellement pas sur la liste qu’il a préféré démissionner pour faire parler de lui.
Je passe les actes suivants pour arriver au final : Trompettes et feu d’artifice. La conclusion est évidente et le Quai d’Orsay peut en prendre de la graine. « Dans tous les cas, cela permet à coup sûr de salir les opposants à l’OTAN et à la politique impérialiste américaine tels que la Russie, la Chine et le Venezuela, sans avoir l’air d’y toucher. » Tel que. Mais ce sale Yankee bronzé d’Obama n’avait pas prévu que sa manoeuvre pour clouer au pilori ces trois grandes démocraties se retournerait contre lui, car on trouve quelques suppôts de l’impérialisme dans les Panama Papers : le toujours frétillant Mohammed 6, le papa de David Cameron (oups !), le fils de Moubarak, Mauricio Macri, président argentin de son état, Petro Porochenko, très libéral président ukrainien bénéficiant de toutes les attentions de John Kerry. Vlan. Dans ta gueule Obama (qui habite à deux pas de l’ICIJ ne l’oublions jamais).