Jeudi 7 avril 2016 :
« Shocking ! » Le Premier
ministre britannique David Cameron a admis ce jeudi soir qu’il
détenait jusqu’en 2010 des parts dans le fonds fiduciaire de son
père immatriculé aux Bahamas, à la suite des révélations des
« Panama Papers ».
« Dégagez cet hypocrite »
Aussitôt, des appels à la
démission ont fusé depuis le camp de l’opposition travailliste.
« Dégagez cet hypocrite », a écrit sur Twitter le député
du Labour, John Mann. "Cameron a été moins qu’honnête. Il
devrait démissionner immédiatement", a-t-il ajouté.
"Je ne suis pas certain que le
peuple britannique lui pardonnera. Il a dénoncé d’autres figures
publiques alors qu’il a profité des mêmes arrangements", a
souligné sur Skynews le vice-président du Labour, Tom Watson.
"Il semblerait que David Cameron
soit en train de perdre totalement le fil et la confiance du peuple",
a réagi Angus Robertson, leader du parti national écossais SNP au
Parlement de Westminster.
Ces attaques interviennent alors que
David Cameron doit déjà gérer l’échéance du référendum du 23
juin où le Royaume-Uni se prononcera sur son avenir au sein ou à
l’extérieur de l’Union européenne. Fragilisé au sein de son
propre parti par l’aile eurosceptique des conservateurs, il peine,
selon les sondages, à convaincre les Britanniques de voter pour le
maintien de l’UE.
Et voilà qu’il doit aussi se défendre
contre les attaques de l’opposition sur sa situation fiscale et son
intégrité morale avant son accession au 10, Downing Street. De
son propre aveu, David Cameron vit des « jours difficiles »
depuis la publication dimanche soir de détails sur Blairmore
Holding, un fonds basé aux Bahamas et dirigé par son père, Ian
Cameron, décédé en 2010.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20160407.OBS8088/panama-papers-david-cameron-avoue-avoir-detenu-des-parts-dans-un-fonds-offshore.html