Perquisitions à la banque française
Société générale.
Une perquisition a eu lieu à la
Société générale, l’une des plus grandes banques françaises,
pour avoir ouvert près d’un millier de sociétés offshore via le
cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca. Cet établissement a été
épinglé dans le cadre des « Panama Papers ».
Le
siège du groupe dans le quartier parisien de la Défense a été
perquisitionné mardi par les enquêteurs de l’Office central de
lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), a
indiqué dimanche une source judiciaire, confirmant une information
de presse. "Des documents, notamment informatiques, ont été
saisis", a-t-elle ajouté.
Cette perquisition est
intervenue dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte par le
Parquet national financier pour "blanchiment de fraudes fiscales
aggravées" le 4 avril, le lendemain des premières révélations
des « Panama Papers ».
En 2012, devant une commission
d’enquête sénatoriale sur l’évasion de capitaux, le directeur de
la Société générale, Frédéric Oudéa, avait déclaré sous
serment que sa banque avait fermé ses implantations dans les pays
figurant sur la liste grise des paradis fiscaux, et dans les Etats
jugés non coopératifs comme le Panama.
http://www.romandie.com/news/Perquisitions-a-la-banque-francaise-Societe-generale/693296.rom
Frédéric Oudéa, comme le reste des
personnes auditionnées, a prêté serment avant d’être entendu
par les sénateurs. Il n’existe pas, à proprement parler, de délit
de parjure en France – c’est une notion de droit anglo-saxon.
En revanche, comme l’a rappelé le
président de la commission d’enquête, Philippe Dominati, avant
l’audition, les personnes entendues dans le cadre d’une
commission d’enquête parlementaire jurent de dire « toute la
vérité ».
Comme l’explique le site du Sénat,
d’éventuelles poursuites judiciaires peuvent être exercées « à
la requête du président de la commission » ou, quand le
rapport de la commission d’enquête a été publié et qu’elle
n’a plus d’existence, « à la requête du bureau du
Sénat ».
C’est ce que va demander le sénateur
PCF Eric Bocquet : « Je vais saisir le bureau du Sénat
par rapport à cette problématique. Le PDG de la Société générale
a déclaré en 2012 à la commission d’enquête que sa banque
s’était retirée de Panama. Tout ce qu’on apprend depuis le
début de la semaine est en contradiction avec ses déclarations sous
serment », a-t-il annoncé à Public Sénat.
http://www.lemonde.fr/panama-papers/article/2016/04/06/panama-papers-le-patron-de-la-societe-generale-peut-il-etre-poursuivi-pour-faux-temoignage_4897190_4890278.html