Les données précisent également que le patrimoine moyen d’un ménage a nettement augmenté de 2013 à 2014, passant, en arrondissant, de 231 000 € à 248 000 € !
À lire : Le rapport sur la richesse mondiale du Crédit suisse (en anglais)
L’explicationCes chiffres qui donnent le tournis collent mal avec l’image d’un pays qu’on décrit à l’envi comme englué dans la stagnation, confronté au fléau du chômage de masse, peinant sous le poids d’une dette grandissante et de comptes publics dans le rouge.
Ils sont pourtant l’autre face d’une réalité française trop peu connue : depuis des années, les Français ne cessent de s’enrichir.
Une étude de l’Insee et de la Banque de France sur l’évolution des comptes nationaux depuis 1996 montre que le patrimoine net des ménages a augmenté de manière nette jusqu’en 2007, avant de connaître un creux en 2008 et 2009, conséquence de la crise. Depuis, la courbe a repris vers le haut pour revenir au niveau atteint en 2007.
« En 2012, le patrimoine des Français atteint 10 544 milliards d’euros », précise une note Insee Première de décembre dernier. À titre de comparaison, la dette publique du pays s’élève aujourd’hui à 2 000 milliards d’euros.
Cette « bonne fortune », les Français la doivent d’abord à leur patrimoine immobilier, logements neufs ou anciens et terrains, qui représente l’essentiel de leurs actifs, environ 70 %.
Mais la baisse des prix que connaît le secteur depuis 2012 oblige à chercher une autre explication à la progression globale du patrimoine des ménages. Elle tient à la forte hausse au cours des dernières années des actifs financiers détenus par les foyers : actions, obligations, encours des contrats d’assurance-vie et épargne bancaire.
À lire : L’édition 2014 de l’étude Insee sur les revenus et le patrimoine des ménages
La précisionCe tableau général mérite d’être nuancé car, bien évidemment, tous les Français ne sont pas logés à la même enseigne face à la richesse. Ainsi, si l’on s’intéresse non pas au revenu moyen, mais au revenu médian qui partage la population en deux, on s’aperçoit alors que la moitié de nos compatriotes ont un patrimoine inférieur à 111 000 €.
L’Insee est allée plus loin encore en divisant la population en dix parties, des plus pauvres aux plus riches. Le constat, établi en 2010, est frappant : les 10 % les mieux dotés possèdent 48 % de la richesse totale, tandis que la moitié la moins favorisée se partage à peine 7 % du patrimoine.
L’écart a-t-il diminué depuis ? Pas vraiment. L’édition 2014 de l’enquête sur les revenus et le patrimoine des ménages précise que « la plupart des indicateurs montrent une progression des inégalités », qui atteignent « leur plus haut niveau depuis 1996 ».
Maigre consolation : la France n’est pas le pays où ces inégalités sont les plus fortes, note le rapport du Crédit suisse. Aux États-Unis, les 10 % les plus riches accaparent 75 % du patrimoine du pays, en Allemagne, plus de 60 % en Allemagne. La France se situe dans la catégorie médiane aux côtés de l’Italie et le Royaume-Uni.
21/04 22:52 - Pépé9
Ils n’en ont pas profité car ils ont payé un maximum d’impôts avant de (...)
13/04 21:33 - smilodon
@ l’auteur : C’est pas ceux-là qui manqueront le plus au « porte-monnaie » français (...)
13/04 18:03 - bartneski
@rocla+ Tout va bien pour moi, merci. Toi par contre, tu m’inquiètes.
13/04 17:49 - bartneski
@rocla+ Tu penses que les pauvres sont pauvres parce ce qu’ils sont incapables de se (...)
13/04 17:37 - bartneski
@ZenZoe « c’est humain comme réaction » Oui c’est humain. D’ailleurs (...)
13/04 17:20 - bartneski
@rocla+ Bonjour @Rocla+ tu démontres que les riches sont utiles à la création d’emplois, (...)
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