Le capitalisme se base sur une réalité anthropologique : il y a des dominants et des dominés. Des mâles et des femelles alpha dans une faible proportion, et le reste constitué de bêta dans une grande.
Robert Gil et bien d’autres naïfs voudront décréter la fin ou le dépassement de cette réalité, qui structure toute organisation au sein du vivant, qu’ils n’y arriveront pas, pas plus que les expériences communistes qui ont appelé à l’avènement de l’homme nouveau n’y sont parvenues autrement qu’en provoquant, au passage, 100 millions de morts.
On peut critiquer le capitalisme, on peut souhaiter le réglementer et le régenter, on peut même y arriver puisque cela a été démontré réalisable par le passé malheureusement lors de graves crises. On peut réduire drastiquement les inégalités par une audacieuse politique volontariste.
Rappelons qu’aux Etats-Unis, pays qui n’a pas de grande tradition socialiste, la taxation marginale sur les plus hauts revenus (ménages et entreprise) dépassait les 90% pendant près de quarante ans le siècle passé. C’est lors de cette période que la croissance réelle de la production et des revenus fut la plus forte.
On peut souhaiter cela, mais croire que l’on pourra créer une société parfaitement égalitariste, supprimer la propriété privée, supprimer tout rapport de domination entre les uns et les autres, c’est rêver que l’on pourra révolutionner l’(homme et sa nature profonde, c’est en réalité créer les conditions d’un chaos que l’on a pourtant déjà entrevu, et qui bien plus cauchemardesque que ne le sera jamais les conséquences d’un capitalisme raisonné.
Ainsi, lors de l’existence du rideau de fer, on a pas connu d’individu passant le mur pour fuir à l’Est, pas même un tartuffe comme Robert Gil.