Frédéric Lordon : le mec qui est capable de comprendre que la lutte hors cadre et sans revendication et la base de toute lutte authentiquement révolutionnaire, mais qui est incapable de comprendre que l’union des mouvements de contestations par delà les nations est absolument crucial.
Rester dans l’euro ou sortir dans l’Euro ? On n’en a rien à foutre. Ces débats de bourgeois ne nous concernent pas. Comment s’unir avec nos camarades européens et africains ? Voilà la question qui nous intéresse.
Bref, Lordon est une autre forme de Piketty. Piketty disait : « Protestez pour négocier des hausses d’impôts » ; Lordon dit : « Ne négociez rien, c’est bien. Mais par contre, surtout, la souveraineté nationale passe avant tout. ». Bref, Piketty est anti-révolutionnaire car il place le réformisme économique comme étant l’aboutissement de la contestation ; Lordon est anti-révolutionnaire car il place la Nation et la souveraineté monétaire comme aboutissement de la contestation. La contestation doit renverser ces petits bourgeois qui prétendent l’arrêter sur des objectifs petits bourgeois.
Car oui : Piketty et Lordon sont deux intellectuels petits bourgeois issus des grandes écoles créé par Napoléon pour mettre fin à la Révolution. Ils sont anti-révolutionnaires par nature, leur objectif à l’un comme à l’autre est de mettre au pouvoir des bureaucrates qui prendraient toutes les décisions « pour le bien » du peuple, mais sans le peuple.