• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Layly Victor

sur CGT. L'affiche de la honte


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Layly Victor Layly Victor 22 avril 2016 12:35

@flourens
j’étais en Mai 68 à l’usine Renault de Flins, un matin. Depuis l’aube, on bloquait l’arrivée des bus qui transportaient les « jaunes », des pauvres types qui cherchaient à gagner un peu leur vie.

Nous faisait face un cordon de gardes mobiles. Pendant toute la matinée, j’ai vu des insultes, des crachats, contre ces gens qui avaient presque notre âge, mais n’avaient pas eu la chance d’être du bon côté social. J’étais maoïste à l’époque, mais j’avais une conscience, contrairement à vous. J’ai ressenti confusément que, par ces crachats sur les gardes mobiles, c’est le peuple qu’on offensait.
Quand, vers midi, on leur a donné l’ordre de dégager la place, ils ont chargé avec des matraques et des grenades offensives. Évitant les grenades qui roulaient sur la route, je me disais : « je les comprends ». Ensuite, je me suis sauvé dans les bois et je suis arrivé à une petite route où des « camarades » m’ont récupéré en voiture.J ’ai compris qu’ils rentraient chez eux à Neuilly pour se reposer.
Témoignage authentique.

Quand on sait qu’aujourd’hui il y a beaucoup moins de respect qu’à cette époque et que l’insulte est un moyen de communication très en vogue, j’imagine ce que ces pauvres flics ont dû subir avant que l’un d’eux n’allonge une baffe bien méritée.

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès