@ouragan
Bon, pour le premier point, je me suis peut être laissé entraîner par la passion et ma plume ! Car s’il est exact que je suis « pro-loup » (sans être un fanatique obtus), ma foi, j’ai parfois des réactions épidermiques. Donc, je m’excuse de ce propos.
Pour le second point, qui parle de Moyen âge ? Technologiquement et mentalement nous ne sommes plus au Moyen âge (époque nullement méprisable, mais c’est un autre sujet). Quant à mes fantasmes, ils sont surtout sexuels. Je n’ai pas dans la tête une nature mythifiée : au choix une jungle barbare ou à un jardin à la française. Je suis pragmatique et me pose une question simple : alors que la population humaine ne cesse de croître, que nos modes de vie nous éloignent de plus en plus de la nature (vous me le signalez avec justesse), quelle place voulons-nous accorder à la nature... et que l’on parle de loups, ours, requins, cigognes, bisons, chauve-souris importe peu.
Ne dites pas de mal des écologistes. C’est vrai qu’il y a parmi de redoutables allumés, des fanatiques... mais ils sont minoritaires : on les entend surtout parce que les médias leurs donnent une caisse de résonance. Savez-vous qu’il existe même des « écolos » d’extrême-droite ? Et ne me parlez pas des partis politiques se réclamant de l’écologie. l’écologie n’est pas un parti politique, mais un courant de pensée dépassant les clivages politiques.
Êtes-vous mécontents de savoir que des écologistes combattent le nucléaire, l’usage des pesticides, les OGM, la pêche à la baleine, les différentes formes de pollution ? Non ? Eh bien la protection des espèces animales fait aussi parti de leur combat (quoiqu’en dise EELV).
Je pense que nous avons au moins un point commun : l’amour de la nature. Mais notre façon de la voir est différente. Pour vous, c’est obligatoirement un espace « humanisé » (où l’homme choisi qui a le droit d’y vivre ou non). Pour moi, pas nécessairement.
D’après « Ouiki » : 1900 : 500 loups en France, 1940 : mort du dernier loup (sauvage). Aujourd’hui aux alentours de 400. A noter que le nombre de loups en France n’a jamais dépassé les 2500 individus en raison de la taille moyenne des meutes et de leur territoire de chasse. Et non, je ne souhaite pas qu’il ait 2500 loups en France. Mais une population suffisante pour être viable et génétiquement diversifiée. Je pense que 500 à 600 individus serait proche de l’optimum possible et supportable et qu’un abattage sélectif devrait veiller à laisser la population à ce chiffre.
2015 : Etats Unis : environ 3000 loups (moins d’un millier en 1970, au moins 50000 vers 1700). L’espèce y est toujours considérée comme menacé en raison du morcellement de son habitat les divisant en petites populations isolées les unes des autres et du braconnage.