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Commentaire de Milla

sur « Nuit dehors » à Saint-Denis : quand les citoyens passent à l'action contre les trafics


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Milla (---.---.39.247) 25 avril 2016 22:17

délinquance : le maire de saint-Mandé interdit aux ados juifs de se rassembler Comment interdire ces rassemblements sans être taxé de racisme antijuif ? un exrecice delicat pour un maire ! bon bref ! Le maire interdit les... Comment interdire ces rassemblements sans être taxé de racisme antijuif ? un exrecice delicat pour un maire ! bon bref !

Le maire interdit les rassemblements de jeunes

ASSURER l’ordre public tout en évitant les amalgames. C’est le défi relevé par le député-maire UMP de Saint-Mandé interpellé par des administrés mécontents des rassemblements hebdomadaires de jeunes de la communauté israélite dans le parc de la mairie. En cette période de tension entre la France et Israël, le défi est particulièrement délicat...

Le 29 juin, Patrick Beaudouin, député-maire UMP de Saint-Mandé, a finalement pris la décision de réglementer par un arrêté l’accès aux squares, jardins et places de la ville. Ainsi, il est notamment interdit « de former des groupes ou rassemblements de nature à gêner la circulation des piétons », « de souiller de quelque manière que ce soit les installations et emplacements divers ». Lieu de rencontre d’ados juifs Se gardant bien de stigmatiser une communauté, l’arrêté vise bien le rassemblement de près de 150 garçons et filles, de confession juive pour la plupart, devant la mairie, les week-ends ensoleillés. « Certains week-ends, ils étaient plus de 180, insiste le député-maire. Pour nous, qui sommes habitués au calme et au respect mutuel dans les lieux publics, le changement a été brutal. Tout un coup, on voyait s’installer, durant tout un après-midi, des jeunes de 14 à 18 ans, venus des XIX e et XX e arrondissements de Paris mais aussi de Rosny-sous-Bois, de Villeneuve-la-Garenne, de Romainville, de Champigny... Bref, de toute l’Ile-de-France. Ces jeunes entravaient la circulation des piétons, empêchaient les gens de s’asseoir sur les bancs, ils excitaient les chiens, gênaient le trafic des voitures en effectuant des rodéos à scooter, parfois se bagarraient mais, surtout, ils attiraient une population qui revendait de la drogue et pratiquait l’économie souterraine. » Pourtant, Pierre, qui a passé quatre heures sur place le 27 juin, l’assure : « Tout est resté très très calme. » Selon la police nationale, « ce phénomène a commencé au printemps 2003. Nous pensions qu’il serait temporaire mais il s’est reproduit cette année aux beaux jours. Avant, ces jeunes se réunissaient dans le Marais, à Paris. Mais, comme à Saint-Mandé, leur présence gênait. Ils ont été délogés peu à peu par les CRS. » Depuis trois mois, les forces de l’ordre ont procédé à Saint-Mandé à une dizaine d’arrestations et la police municipale a dressé plusieurs centaines de contraventions. « Ce sont des contraventions de 1 r e catégorie, comme défaut d’assurance du scooter, non-port du casque, bruit... confie le responsable de la police municipale. Mais, le plus grave, ce sont les rixes. Sur cette place très agréable, ces jeunes ont trouvé un lieu de drague et parfois ils se bagarrent comme des jeunes coqs. » Médiation d’un rabbin Pour désamorcer le problème, Patrick Beaudouin a d’abord sollicité des médiateurs, notamment des rabbins. Une démarche qui peut sembler étonnante, s’agissant de troubles à l’ordre public. « S’il avait été question de jeunes catholiques ou musulmans, j’aurais fait appel à un prêtre ou à un imam », insiste le maire. Mais, pour le rabbin Elfassy Ban qui a joué le médiateur, « les élus craignent d’être taxés d’antisémitisme. Ils prennent leurs précautions. M. Beaudouin a toujours eu de bons rapports avec la communauté juive mais, s’il ne règle pas le problème, il risque d’avoir la ville contre lui ». Geneviève Touati, conseillère socialiste, ajoute : « Cet arrêté était nécessaire mais, dans le contexte actuel de montée du communautarisme, il faut bien expliquer les choses pour prévenir les amalgames. » Même point de vue côté police : « C’est vrai que, dans cette histoire, on marche sur des oeufs. Il faut ménager les susceptibilités. Mais, attention, la loi est la même pour tout le monde. Et la communauté juive l’a très bien compris... » Depuis l’entrée en vigueur de l’arrêté, le calme est revenu place Charles-Digeon. Peut-être à cause du mauvais temps ou des vacances... A moins que le problème ne se soit déplacé.

Le parisien 24 juillet 2004

24 Juillet


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