@Pierre
« C’est vrai que l’Université est très dépendante du pouvoir politique mais celui-ci peut changer. »
C’est plutôt du pouvoir économique dont il s’agit, car dans les fait le pouvoir politique a remis les clés de la recherche aux entreprises.
Un cas d’école : Nicolas Werth. Un type sérieux, avec réellement le bagage d’un historien ... jusqu’à ce qu’il se fasse payer par la fondation Hoover (un think tank proche des républicains Américains), qui lui as commandé un bon nombre de bouquins. La dérive du bonhomme est vraiment nette : De la condamnation sans appel du « livre noir du communisme » auquel il as pourtant participé, à écrire maintenant que « tout bien considéré, peut-être que l’holomodor Ukrainien était bien un génocide » - une prudence venant du fait que avant les sous de la fondation hoover, il avait écrit le contraire.
Passons : Pour voir l’émergence de têtes brûlées ou d’idéalistes, il faut encore qu’ils aient une matière à trouver une opinion divergente. Et là aussi c’est la dèche : dans toutes les bibliothèques universitaires vous trouverez tous les livres sur la Russie de Hélène Carrère d’Encausse, vous y trouverez le torchon de Courtois, vous y trouverez aussi du Werth (surtout post fondation hoover), mais en dehors de cela, vous ne trouverez que dalle. Michel Parenti, le mythe des jumeaux totalitaires, Ivon Maïski, Qui aidait Hitler ?, Henri Alleg, Russie - Le grand bond en arrière, Grover Furr - Kroutchev a menti,
Douglas Tottle, Fraude Famine et Fascisme (sur l’holomodor) etc etc.
Sans avoir une diversité convenable dans la littérature historique, je ne voit pas comment on pourra maintenant une version non déformée de notre histoire contemporaine.