Je vous rejoint sur votre billet. Cracher sur quelqu’un de toute façon m’a toujours débecté, encore plus venant de ceux qui voudraient changer le monde....Finalement je hais les foules, nuits blanches, nuits debout, histoires à dormir debout quand les nuits sont aussi cons que les jours....Rien ne vaut la solitude du vélo, les fleuves impassibles, à regarder les nuages, les beaux nuages blancs.
A la limite le tandem, les sirus à la place des cumulus. . Frinkelkraut m’emmerde parfois, m’irrite, surtout quand il se lance dans ces grandes considérations sur la décadence, tournant en boucle son petit commerce philosophique ; avec les grands pans de la civilisation de la culture qui s’écroulent. Mais voilà, il n’est pas mort, il s’oppose, il éructe, comme on le faisait dans les années 70, et je constate qu’il me stimule.
Alors que plein de gens aux vues philosophiques bien pensantes, sanitaires et politiquement correctes m’emmerdent. Il m’est même sympathique, pour une raison inexplicable. La surprise est au coin de la rue ! Et dernièrement j’ai lu un interview dans Marianne où il confessait son amours pour les vaches, où j’ ai reconnu comme un double de ce que je pensais, philosophiquement et mamairement parlant sur ces magnifiques animaux.
Il faut tenter de trouver cette part d’humanité commune dans les autres, plutôt que ce qui nous diffère : c’est cela à mon avis qui nous grandit, et qui nous débarrasse de la haine misérable, dont on fait les champs de bataille, et les vies de comptables, et d’afficionados, vivant dans la mouvance, disant ce jour qui vous devez porter au panthéon, et qui est le bouc émissaire sur lequel vous pouvez cracher.
C’est ainsi que ce pauvre Vincent Van Gogh fut ostracisé à cause de ses colères brouillonnent et du peu de considération qu’on lui tenait, le prenant pour un fou, de même que ses toiles, dont à Arles, les gens bien pensant refusait le don, et que seuls quelques uns acceptèrent, souvent de mauvaise grâce.
Tenter de parler de ce type en n’appelant pas au meurtre est donc un acte de mesure et de courage. Soyez sûre que vous en ne serez pas remerciée. Qu’importe, nous roulons pour nous, pour nous sauver, pas pour défiler devant les miroirs, en aboyant avec la foule.