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Commentaire de Serge ULESKI

sur TAFTA : Obama VRP en Allemagne pour le meilleur des USA et le pire pour les Européens


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Serge ULESKI Serge ULESKI 28 avril 2016 11:38

Dans les faits, l’approche allemande et américaine de la « gestion » de l’Europe, ce qui implique nécessairement l’affaiblissement de la Russie, voire sa marginalisation définitive de la scène internationale -, est bel et bien complémentaire. Et si la France est absente c’est qu’elle est de fait... hors jeu.

Certes, l’Allemagne est un peu l’Israël de l’Europe  : porte-avion américain, elle a toutefois son propre agenda : son caractère national et son histoire le lui commandent, et plus encore depuis que la France, sous la présidence Hollande, a choisi de se laisser porter par les événements provoqués tantôt par l’Allemagne, tantôt par les USA.

Voyez Donald (Mickey) Tusk, de nationalité polonaise, russophobe comme ce n’est pas permis ! Nommé Président du conseil européen, il est l’homme des USA et d’une Allemagne qui a soutenu sa candidature : c’est un libéral pur jus en matière économique (sous-financement de l’Etat et guerre contre les salaires) ; ce qui n’est pas fait pour déplaire à Merkel, l’esclavagiste de la classe ouvrière d’Europe de l’est : en effet, l’Allemagne distribue des salaires compris entre 1 et 5 euros de l’heure.

 


  Quant à notre pauvre France, si aujourd’hui elle semble absente de l’Europe et de la conduite de son destin et de l’histoire qui s’y écrit jour après jour - l’Allemagne et les USA y faisant leur marché sans nous, distribuant tous les rôles -, ce sont les circonstances qui l’auront voulu : la médiocrité sans précédent de ceux qui occupent l’Élysée et Matignon y est pour quelque chose, et plus généralement… celle de la classe politique ; pour preuve, le fait qu’aucune voix ne s’élève contre le hold-up allemand et américain sur l’Europe.

La venue à L’Elysée de Juppé en 2017 n’arrangera rien ; aux premiers éternuements de la Commission européenne, des USA, d’Israël et des monarchies du golfe - business oblige, en ce qui concerne ces dernières ! -, on imagine sans difficulté un Juppé faisant un bon en arrière à perte de vue.

  Et pour finir, on n’aura pas manqué de noter qu’aucun président français n’a été aussi « populaire » à Washington, à Tel-Aviv et à Riyad et jamais autant « impopulaire » ici en France. Rien de surprenant à cela : cette Commission et les trois pays précédemment cités n’ont qu’un objectif : affaiblir la France, la seule voix indépendante de l’Occident depuis la fin de la seconde Guerre mondiale. D’où la remise des clés de l’Europe à une diplomatie allemande si favorable au traité TAFTA, autre instrument destiné (entre autre) à rayer la France de la carte géo-politique mondiale (avec la Russie) en tant qu’opposant à l’hégémonie américaine : complice oui ! Mille fois oui ! Indépendante ? Non !

  On pourra quand même s’étonner d’une chose : que ce ne soit pas un Cagliostro... non ! plus affligeant encore : une « du Barry » ou une « Pompadour » qui mène la danse tout en conduisant les affaires de l’Etat…

Une putain et une demi-mondaine donc, à une époque où la politique de la France se décidait dans les chambres à coucher (avant la venue salvatrice d’un Talleyrand balayé plus tard par « la corbeille »), même si leurs équivalents masculins qui ont tenu (et tiennent) un temps les rênes non pas du « pouvoir » mais de la soumission aux plus forts qui vous dictent tous vos choix, n’en ont pas été et n’en sont pas, aujourd’hui encore, si éloignés que ça ; les backroom non plus comparés aux alcôves d’antan.

 Tout cela annonce bel et bien une farce macabre pour le plus grand plaisir de ceux qui n’ont qu’un seul souhait : que la voix de la France se perde à jamais dans le concert assourdissant des nations sans voix ni volonté.



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