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Commentaire de Fergus

sur Programme FBI : mille femmes contre mille chevaux


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Fergus Fergus 29 avril 2016 09:48

Bonjour, cathy

Le fait est que la Guerre de Sécession n’est pas née d’un conflit portant sur l’abolition ou le maintien de l’esclavage, mais d’une opposition de nature politique entre, d’une part, une Union d’Etats au nord délibérément tournée vers le modernisme industriel et un modèle économique transversal, et, d’autre part, une Confédération d’Etats profondément ancrés dans l’agriculture et soucieux de maintenir une indépendance de décision locale que la constitution de l’Union aurait mise à mal. La dimension abolitionniste n’en a pas moins pris très vite une place symbolique devenue déterminante au fil des évènements.

« Presque tous les américains ont du sang indien dans les veines »

J’en doute fortement. Certes, il y a eu, au fil du temps, de nombreux métissages. Mais les apports européens ont été tellement importants aux cours du 20e siècle, et les mariages endogamiques si nombreux durant des décennies au sein notamment des communautés irlandaise et italienne (sans oublier les Noirs), que la présence de sang indien doit être très limitée dans certaines populations.

« Le bouquin sent la propagande hollywoodienne à des kilomètres »

Nulle propagande dans ce livre dans la mesure où il extrapole sous la forme d’un programme officiel ce qui s’est produit en divers lieux de manière nettement plus empirique. Tout au plus peut-on reprocher à Jim Fergus un certain manichéisme qu’ont dénoncé ici et là quelques rares lecteurs. En l’occurrence, un assez mauvais procès car les Cheyennes n’y sont pas toujours présentés à leur avantage ; quant aux Blancs, le fait est qu’ils se sont très mal conduits en déchirant des Traités pourtant dûment signés avec les tribus indiennes afin d’élargir les perspectives économiques via la spoliation des territoires.

Enfin, ce bouquin n’est pas un livre d’histoire, mais un roman dont le seul but est d’embarquer le lecteur dans une aventure exotique très souvent cocasse. Cela n’a pas empêché Jim Fergus de très bien documenter son récit sur les modes de vie, tant de la société américaine blanche que des tribus cheyennes. Tout cela donne un cocktail qui se déguste avec gourmandise et qui ne doit surtout pas être pris pour un manifeste politique


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