@cathy
« Nous faisons aussi fausse route en donnant la prédominance à l’écrit sur l’oral. »
Oui, sûrement. C’est le colon qui impose ses lois et ses codes. Rappelons comment dans « Tristes tropiques », Claude Levi-Srauss est ébloui par la culture des tribus d’amazonie. Ils ne connaissent pas la lecture, du moins celle qu’on identifie ainsi, car Levi-Strauss est ébloui, et se sent « sauvage », quand il constate leur érudition devant le grand livre de la nature ouvert, et leur capacité à saisir des codes partout, à identifier un panel de plantes et leurs qualités, sans égal. La lecture se fait tout autant pas le biais des tatouages, des peintures rituelles qui révèlent en un coup d’œil statut, rôle, groupe ethnique....Si on ne lit pas, la mémoire extraordinaire suffit, et à partir de moyens mnémotechniques est capable de remonter au début de l’encyclopédie du monde. C’est ainsi que les conteurs en orient se sont emparés et ont su gardé les« 1001 nuits », et c’est ainsi que toutes les tribus dites sauvages, ont perduré la mémoire de leur science de leur histoire, et de leur origine. Les aborigènes d’Australie, par mémoire orale, sont capables ainsi de parler des premiers galions anglais ,mais bien au delà, au début eux même de leur civilisation. Le mythe de nouveau monde et de « terres vides », est bien un crime !..Il y aurait beaucoup à dire sur l’écrit, mais assurément, les premiers témoignags, sont artistiques, les dessins des hommes sur les parois des cavernes, et les vitraux et les statues au moyen âge, sans compter la tapisserie de Bayeux, n’étaient pas là simplement pour faire joli, mais pour raconter une histoire, comme les totem et les peintures de guerre le faisait chez les indiens.