@s4m0
Dans les bio il faut être complet.
Monsieur Chevet a été expert à l’Ipsn/CEA , qui avait la particularité de très rarement porter au poste d’expert des personnes ayant l’expérience du terrain, puis comme vous le dites il a fait de la politique.
Dire qu’un accident type Fukushima Daiichi peut survenir en France ne peut venir d’un technicien.
En France nous n’avons pas de réacteurs de type BWR (auxquels nos ingénieurs des années 70 ont préféré les PWR). Et pour qui connaît la question cela fait une différence majeure, notamment au niveau de l’enceinte. Et il n’y a pas dans notre pays de risques apocalyptiques comme au Japon.
Où entre parenthèses il est montré que les réacteurs résistent bien aux séismes.
Donc c’est soit de l’incompétence totale, soit une déclaration purement politique qui s’inscrit dans une campagne anti nucléaire plus large.
Pour compléter avec ce que l’on ne vous dira pas, monsieur Repussard qui vient de quitter son poste de responsable de l’IRSN, libre de paroles, vient de dénoncer à sa manière la pression politique qu’il subissait. On se souvient d’un article dans le JDD où on lui faisait dire qu’un accident grave en France coûterait 5.800 milliards d’euros.
Ce qui avait été repris avec délectation par les mouvements anti nucléaires.
Nos médias sont tous dans la mouvance anti nucléaire, parfois de manière caricaturale.
Si vous essayez de vous faire une opinion à partir de ce qui est dit ou écrit dans les médias, vous n’en sortirez pas.
Mais nous avons évidemment des experts en sûreté qui font leur travail. La décision qui se profile de prolongation des REP pour 10 puis sans doute 20 ans, est issue de l’examen de dossiers de sûreté liés à chaque réacteur nucléaire (ainsi la prolongation de 10 des deux réacteurs nucléaires de Fessenheim a été autorisée par l’expertise technique) qui prend en compte son histoire, des tests et la possibilité d’améliorer sa sûreté dans l’esprit Fukushima Daiichi [à Fessenheim c’est notamment un renforcement de la digue et une modification des radiers pour un plus grand étalement des corium (la traversée de la cuve primaire par un corium est très très hypothétique dans le cas d’un REP pour lequel l’accident grave de référence est TMI).